Fin février, les défenseurs du bio pouvaient se réjouir d'une bonne nouvelle : avec 1,1 million d’hectares cultivés en bio, la France est devenue le troisième pays par sa surface cultivée en bio, derrière l'Espagne et l'Italie.
Cette dynamique, valorisée par les consommateurs toujours plus nombreux à se tourner vers le bio, régulièrement ou occasionnellement, risque de connaitre un sérieux coup de frein avec l'arrêté pris par le gourvenement le 7 mars dernier.
Cet arrêté prévoit en effet une suppression de 25% des aides au maintien en bio pour l’année 2014. Et ce qu'il reste sera versé avec 3 mois de retard.
Les aides que reçoivent les agriculteurs bio "permettent de rémunérer les services que [les producteurs bio et défenseurs de l’environnement] rend[ent] dans l’intérêt général, à savoir la protection de l’eau des pollutions diffuses (pas de pesticides, pas d’engrais azotés de synthèse), la protection de la biodiversité cultivée et sauvage, l’entretien et le développement des infrastructures écologiques (haies, fossés, mares, prairies permanentes…), la protection du citoyen de la pollution de l’air par les pesticides, la création d’emplois (+ 60% en bio) et enfin la fourniture de produits sains…" expliquent Stéphanie Pageot et Denez L’Hostis dans leur lettre ouverte.
Revenir sur le montant de l'aide est donc un mauvais signal pour les agriculteurs et risque de décourager les agriculteurs bio et ceux souhaitant se reconvertir. Le signal est d'autant plus négatif que le ministre de l'agriculture, Stéphane Lefoll, a l'image d'un partisan de l'agroécologie.
*** DERNIERE MINUTE *** : 17 mars 2015 : le gouvernement revient sur sa décision
