Le 1er janvier 2017 marque la création de l’Agence française pour la biodiversité (AFB), suite à la signature du décret par la Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Ségolène Royal, et la secrétaire d’Etat à la biodiversité, Barbara Pompili, le 23 décembre 2016. L’astrophysicien Hubert Reeves en est le président d’honneur.
Une Agence pour protéger la faune et la flore française
L’Agence française pour la biodiversité est un établissement public, dont le but est de protéger la faune et la flore. Son directeur, Christophe Aubel (ancien administrateur de France Nature Environnement) a pour objectif de sensibiliser les communes et les citoyens au sujet de la biodiversité afin de mieux la préserver mais aussi de restaurer les écosystèmes.
Pour cela, l’agence réunir les compétences de 4 établissements publics dans une seule et même structure : l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (Onema), l’Agence des aires marines protégées (AAMP), les Parcs nationaux de France (PNF) et l’Atelier technique des espaces naturels (Aten). Ce quatuor sera bientôt rejoint par la fédération des conservatoires botaniques nationaux mais également par le Museum national d’Histoire naturelle.
L’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) reste quant à elle en dehors de l’Agence, traitant par conséquent de la question cynégétique, c'est-à-dire la gestion des espèces sauvages d’un territoire, de manière indépendante.
1200 agents travaillent désormais ensemble pour développer des projets pour la biodiversité, comme par exemple doter les communes françaises d’un atlas de la biodiversité. Ces atlas, créés en 2010, dressent un inventaire des espèces de plantes et d’animaux. L’agence s’est vue attribuée un budget annuel de 225 millions d’euros pour mener à bien ses projets de défense de l’environnement. Un contrat d’objectif et de performance sera déterminé en 2018 pour cette agence dont les 3 pôles nationaux seront établis à Brest, Montpellier et Vincennes.
La biodiversité locale en danger
La France, reconnue pour son patrimoine territorial riche et varié doit en effet prendre soin de sa biodiversité : en 2015, le pays était classé au sixième rang des territoires hébergeant le plus d’espèces animales et végétales en danger dans le monde (à lire dans cet article du journal Le Monde). Dans les territoires d’Outre-mer notamment, la surexploitation des milieux naturels ou encore leur pollution ont entrainé leur destruction. Ils représentent pourtant 80% de la biodiversité nationale.
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 9% des mammifères, 24% des reptiles, 23% des amphibiens, 32% des oiseaux nicheurs, 22% des poissons d’eau douce et 28% des crustacés d’eau douce sont « menacés des disparition » en France. Des chiffres alarmants dont l’Observatoire National de la Biodiversité (ONB) dressait le bilan en 2016, un bilan intitulé Une nature française sous tension. Malgré cela, l’ONB positive, notamment face aux « initiatives pour la préservation qui s’intensifient ».
L’AFB tiendra sa première réunion le 19 janvier prochain afin de déterminer des mesures concrètes sur le terrain.