Depuis 1990, Cuba n’utilise plus de pesticides, cette substance néfaste qui détruit peu à peu notre environnement naturel et les espèces qu’il abrite. Dans ce pays sans chimie, les abeilles se portent à merveille. La preuve : certains apiculteurs récoltent près de 45kg de miel par ruche. En France, la production n’atteint pas la moitié de ce score… Grâce à cette production intense, le miel biologique est devenu le quatrième produit d’exportation cubain.
Un mal pour un bien
Au début des années 1990, l’URSS disparait, abandonnant les Cubains sans leur principal fournisseur de pétrole, de matériel agricole mais aussi d'engrais chimiques et pesticides. Afin de nourrir sa population, Cuba décide de se lancer dans sa propre culture de fruits et de légumes sans chimie. On produit et consomme désormais local et biologique : c’était déjà la révolution verte, il y a 20 ans ! Les sols, l’eau et l’air sont plus purs, la biodiversité est au beau fixe et les abeilles… pullulent.
Des conséquences positives au-delà de Cuba
Si l’environnement naturel et biologique de Cuba promet une vie saine à sa population, le bien-être et la multiplication des abeilles rendent service à toute la planète. Car ce petit insecte est le principal agent pollinisateur de notre écosystème : 35% des graines et des légumes que nous mangeons continuent à pousser grâce à lui. Notre pot de miel n’est donc pas la seule chose dont nous devrions nous passer si les abeilles venaient à disparaître. Les aliments les plus touchés seraient les fruits et les légumes mais aussi le cacao et le café.
Cuba devient ainsi la preuve parfaite que produire sans chimie contribue indéniablement à la survie de notre espèce. En France, l’île d’Ouessant en Bretagne n’utilise également pas (ou peu) de pesticides. Grâce à cela, la mortalité des abeilles a considérablement baissé par rapport à celle du continent.