Pendant 10 semaines, à partir du 26 septembre, quatre étiquettes nutritionnelles seront testées dans 40 supermarchés Casino, Carrefour Market et Simply Market d'Ile-de-France, de Normandie, des Hauts-de-France et de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Mais l'opération lancée par le gouvernement suscite des polémiques entre l'industrie agroalimentaire et certains nutritionnistes.
1 300 produits testés
Deux millions d'étiquettes seront collées sur 1 300 produits. Les rayons traiteurs (pizza, etc.), conserves, pains et viennoiseries industriels sont concernés. « Il s'agit de voir lequel de ces systèmes est le plus susceptible de modifier les actes d'achats », a déclaré Benoît Vallet, directeur général de la Santé et coprésident du comité de pilotage de l'expérimentation. C'est là tout l'enjeu du nouvel étiquettage nutritionnel : orienter les consommateurs vers des choix alimentaires plus équilibrés.
Évaluation des quatre systèmes d’#étiquetage #nutritionnel : les clés pour comprendre https://t.co/uA15QP78HM pic.twitter.com/OJj0e0YAdw
— Magazine LSA (@LSAconsommation) 16 septembre 2016
Quatre dispositifs à départager
A l'origine, le système d'étiquetage nutritionnel des 5 couleurs (du vert jusqu'au rouge) de l'épidémiologiste Serge Hercberg, président du Plan national nutrition santé (PNNS), avait été retenu. Face à la fronde des industriels, qui jugeaient ce système stigmatisant, la ministre de la Santé Marisol Tourraine a organisé le test qui commence ce lundi pour départager 4 systèmes : Nutriscore (5 couleurs) défendu par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), Nutri-repère élaboré par l'industrie agroalimentaire, celui des 3 couleurs en vigueur au Royaume-Uni et un dernier conçu par la grande distribution (SENS).
Un rapport facultatif
Le but de cet étiquetage nutritionnel est d'inciter les Français à faire attention aux achats de produits riches en gras et en sucre, deux des facteurs de l'obésité (qui touche 15 % de la population). Pour autant, ce rapport sur les performances des 4 systèmes, rendu en décembre prochain au ministère de la Santé, restera « facultatif », la réglementation européenne ne permettant pas de rendre obligatoire l'étiquetage.