Provençale expatriée en Californie, Béa incarnait le rêve américain, avec sa maison de 280 m², un 4x4, 4 tables, 26 chaises, une poubelle de 240 litres remplie chaque semaine. Puis, un déménagement a changé la donne : dans un cottage de 130 m², tout près du centre-ville de Mill Valley, elle a “entrepris de se simplifier la vie” et de réduire ses déchets.
Dans votre livre, vous racontez avec humour votre stress annuel pour devenir une “marchande de rêves” à chaque Noël…
Oui, car il règne une vraie compétition entre voisins, ici aux États-Unis : c’est à qui aura le plus de décors lumineux sur sa maison, le plus grand et le plus beau sapin… J’achetais des cadeaux et la déco dès le mois de février ! J’adorais faire une virée au magasin d’art graphique à la recherche de papier fantaisie, de matériel de collage pour fabriquer les cartes de vœux.
À l’automne, je consultais les catalogues, je regardais les pubs télé dans lesquelles on réinvente des Noëls toujours plus extravagants, des Noëls pleins de démesure, à l’américaine. Et ça m’inspirait ! Ce n’était pas la qualité que je recherchais mais la quantité. Mes efforts satisfaisaient-ils mes enfants ou mon esprit de compétition ? Est-ce que je voulais apprendre à mes enfants à toujours vouloir plus ? Et puis après 2006, j’ai trouvé débile d’acheter un arbre à 60 dollars. Ça me faisait mal au cœur d’être responsable de l’abattage d’un sapin !
Est-ce que ça a été dur de renoncer à ce grand luxe de cadeaux, de déco, etc. ?
Il a quand même fallu deux ans à mes deux enfants pour s’habituer à nos rituels minimalistes. C’est comme si j’avais invité Grincheux à la maison lors de notre premier Noël tout simple !
Alors, à quoi ressemble votre réveillon façon Zero Waste ?
En guise de sapin, nous avons décoré notre plante verte de 1,80 m, qui est exposée sur le patio. Notre stock de décorations, qui remplissait un grand placard, tient aujourd’hui dans un bac. Le décor est complété par des aliments comestibles, comme des maisons en pain d’épices, des guirlandes de pop-corn et des fruits de saison sur la table. J’aime aussi fabriquer des bougies votives avec des petits bocaux en verre, du fil métallique, de la ficelle…
Comment Béa Johnson gère-t-elle les cadeaux pour toutes la famille, varier sa garde-robe et garder le sourire ? Vous le saurez en fonçant acheter le magazine FemininBio #8 !