Vivre avec moins, c'est vivre mieux ?
Bien sûr. Vivre avec moins cela permet de vivre plus. Grâce à la simplicité volontaire, on peut se permettre d’avoir du temps pour faire ce qui nous intéresse, ce qui est important. Pour nous c’est passer plus de temps en famille, avec les amis. C’est aussi vivre une vie basée sur les expériences et non sur les biens matériels.
Bien sûr. Vivre avec moins cela permet de vivre plus. Grâce à la simplicité volontaire, on peut se permettre d’avoir du temps pour faire ce qui nous intéresse, ce qui est important. Pour nous c’est passer plus de temps en famille, avec les amis. C’est aussi vivre une vie basée sur les expériences et non sur les biens matériels.
Vous semblez être très organisée. C'est indispensable pour réussir la transition vers une vie Zéro Déchet ?
Il est indispensable, au départ, de trouver un système qui marche pour soi-même. Il faut un certain effort, un petit peu de « discipline » on va dire, pour mettre le zéro déchet en place. Après, cela devient naturel et automatique.
N'est-ce pas trop contraignant ?
La plupart des gens prennent peur en entendant le terme « zéro déchet ». Ils se disent que c'est privatif. C'est le contraire ! Grâce à ce mode de vie, on a pu faire des choses qu’on n’aurait jamais pu imaginer.
Est-il urgent de se débarrasser du superflu ?
Oui, l'urgence est réelle. Pour moi, il y a deux volets : le superflu que l'on vous donne et le superflu que l'on possède. La société de consommation dans laquelle nous vivons a fait de nous les cibles de tout un tas de produits publicitaires, à commencer par les échantillons gratuits. En acceptant ces produits, nous créons une demande et nous renforçons ainsi des pratiques qui ne sont pas durables. Se désencombrer du superflu que l'on possède est l'autre facette du sujet. On donne ce dont on n’a pas vraiment besoin. Les biens deviennent des ressources sur le marché de l’occasion et profitent à autrui.
La première étape d'une vie Zéro déchet, c'est « refuser ». Est-ce facile ?
Au départ, refuser peut être difficile. C'est contre le système actuel de la société de consommation et on peut avoir peur de faire mal à la personne qui est en face de nous. Par exemple, les gens sont un peu froissés lorsque je dis que je ne prends pas de cartes de visite. Mais je leur propose de la photographier. Lorqu'on essaie de me donner des emballage, je réponds « non merci je n’en ai pas besoin ». Il est toujours de sortir de situations délicates par une petite phrase ou une manière d'être.
Comment avez-vous entrainé toute votre famille dans l'aventure ?
On s’est lancé graduellement. Ce n’est pas comme si on s’était dit « allez à partir de demain on se fait un challenge zéro déchet ». Nous cherchions à adopter un mode de vie plus écolo lorsque je suis tombée sur le terme « zéro déchet ». Ca a fait tilt : si on n'est pas pour « zéro déchet » pour combien de déchet sommes-nous ? J'ai commencé à amener mes cabas, mes sacs en tissus, mes bocaux en verre pour faire les courses. La personne qui fait les courses a un vrai pouvoir pour arrêter la création de déchets. Mon mari avait peur que ça coûte cher car il me voyait aller au marché ou au supermarché bio, qui ont la réputation d'être plus chers. Je l’ai incité à faire des comparaisons entre nos relevé bancaires avant le mode de vie zéro déchet et après, il s’est rendu compte qu’on faisait 40% d’économies !
Avez-vous été comprise par vos amis ?
Nos amis respectent notre mode de vie tout comme on respecte le leur. Changer de mode de vie nous a permis de désencombrer nos amitiés. Certaines personnes avaient un mode de vie basée sur la consommation, les gadgets, ce qui ne correspond pas du tout à nos aspirations. Nos amis ne font pas nécessairement le zéro déchet ou ne l’ont pas adopté autant que nous mais ils apprécient tous la vie simple.
A-t-il été facile de faire passer le message auprès de vos enfants ?
Mes enfants ne s’étaient même pas aperçus que j’avais arrêté les déchets. Lors d'une sortie scolaire, la maîtresse de mon fil a demandé pourquoi c'était une bonne idée d'acheter en vrac, et il n'a rien répondu. Le soir, j'ai ouvert le placard à la maison et je lui ai demandé si c'était différent de chez ses amis. Il m'a répondu que non. Les enfants ont des besoins simples. Nourriture en vrac, produits d’occasion, pour mes fils c’est complètement naturel. Je ne peux pas prédire le futur, mais nous essayons de leur transmettre les bases de notre démarche. On leur a fait comprendre que nos démarches économisent du temps et de l’argent et ils ont acquis des réflexes qu'ils garderont toute leur vie.
Sont-ils à l'aise face à leurs camarades ?
Ils n'ont pas plus de raisons de cacher leur mode de vie que de s'étaler sur le sujet. Nous nous habillons d'occasion de la tête aux pieds, mais les amis de mes enfants ne le savent pas nécessairement. Il n'y a pas de cantine en Californie, ils vont donc à l'école avec leur sandwich dans un linge. Mais beaucoup d'autres enfants ont des repas alternatifs. Ils ne se jugent pas.
Quelles qualités avez-vous développé en changeant de mode de vie ?
Ma créativité a été boostée. Avant de vivre le mode de vie zéro déchet, j’étais artiste. Aujourd’hui je ne fais qu’une pièce par an. Le mode de vie zéro déchet fait vraiment appel à ma créativité.
Il est indispensable, au départ, de trouver un système qui marche pour soi-même. Il faut un certain effort, un petit peu de « discipline » on va dire, pour mettre le zéro déchet en place. Après, cela devient naturel et automatique.
N'est-ce pas trop contraignant ?
La plupart des gens prennent peur en entendant le terme « zéro déchet ». Ils se disent que c'est privatif. C'est le contraire ! Grâce à ce mode de vie, on a pu faire des choses qu’on n’aurait jamais pu imaginer.
Est-il urgent de se débarrasser du superflu ?
Oui, l'urgence est réelle. Pour moi, il y a deux volets : le superflu que l'on vous donne et le superflu que l'on possède. La société de consommation dans laquelle nous vivons a fait de nous les cibles de tout un tas de produits publicitaires, à commencer par les échantillons gratuits. En acceptant ces produits, nous créons une demande et nous renforçons ainsi des pratiques qui ne sont pas durables. Se désencombrer du superflu que l'on possède est l'autre facette du sujet. On donne ce dont on n’a pas vraiment besoin. Les biens deviennent des ressources sur le marché de l’occasion et profitent à autrui.
La première étape d'une vie Zéro déchet, c'est « refuser ». Est-ce facile ?
Au départ, refuser peut être difficile. C'est contre le système actuel de la société de consommation et on peut avoir peur de faire mal à la personne qui est en face de nous. Par exemple, les gens sont un peu froissés lorsque je dis que je ne prends pas de cartes de visite. Mais je leur propose de la photographier. Lorqu'on essaie de me donner des emballage, je réponds « non merci je n’en ai pas besoin ». Il est toujours de sortir de situations délicates par une petite phrase ou une manière d'être.
Comment avez-vous entrainé toute votre famille dans l'aventure ?
On s’est lancé graduellement. Ce n’est pas comme si on s’était dit « allez à partir de demain on se fait un challenge zéro déchet ». Nous cherchions à adopter un mode de vie plus écolo lorsque je suis tombée sur le terme « zéro déchet ». Ca a fait tilt : si on n'est pas pour « zéro déchet » pour combien de déchet sommes-nous ? J'ai commencé à amener mes cabas, mes sacs en tissus, mes bocaux en verre pour faire les courses. La personne qui fait les courses a un vrai pouvoir pour arrêter la création de déchets. Mon mari avait peur que ça coûte cher car il me voyait aller au marché ou au supermarché bio, qui ont la réputation d'être plus chers. Je l’ai incité à faire des comparaisons entre nos relevé bancaires avant le mode de vie zéro déchet et après, il s’est rendu compte qu’on faisait 40% d’économies !
Avez-vous été comprise par vos amis ?
Nos amis respectent notre mode de vie tout comme on respecte le leur. Changer de mode de vie nous a permis de désencombrer nos amitiés. Certaines personnes avaient un mode de vie basée sur la consommation, les gadgets, ce qui ne correspond pas du tout à nos aspirations. Nos amis ne font pas nécessairement le zéro déchet ou ne l’ont pas adopté autant que nous mais ils apprécient tous la vie simple.
A-t-il été facile de faire passer le message auprès de vos enfants ?
Mes enfants ne s’étaient même pas aperçus que j’avais arrêté les déchets. Lors d'une sortie scolaire, la maîtresse de mon fil a demandé pourquoi c'était une bonne idée d'acheter en vrac, et il n'a rien répondu. Le soir, j'ai ouvert le placard à la maison et je lui ai demandé si c'était différent de chez ses amis. Il m'a répondu que non. Les enfants ont des besoins simples. Nourriture en vrac, produits d’occasion, pour mes fils c’est complètement naturel. Je ne peux pas prédire le futur, mais nous essayons de leur transmettre les bases de notre démarche. On leur a fait comprendre que nos démarches économisent du temps et de l’argent et ils ont acquis des réflexes qu'ils garderont toute leur vie.
Sont-ils à l'aise face à leurs camarades ?
Ils n'ont pas plus de raisons de cacher leur mode de vie que de s'étaler sur le sujet. Nous nous habillons d'occasion de la tête aux pieds, mais les amis de mes enfants ne le savent pas nécessairement. Il n'y a pas de cantine en Californie, ils vont donc à l'école avec leur sandwich dans un linge. Mais beaucoup d'autres enfants ont des repas alternatifs. Ils ne se jugent pas.
Quelles qualités avez-vous développé en changeant de mode de vie ?
Ma créativité a été boostée. Avant de vivre le mode de vie zéro déchet, j’étais artiste. Aujourd’hui je ne fais qu’une pièce par an. Le mode de vie zéro déchet fait vraiment appel à ma créativité.
Je dirais aussi qu’il faut avoir un certain sens de l’humour. J’ai essayé un tas de trucs qui n’ont pas fonctionnés. Lorsque je cherchais une alternative au gloss repulpant, j'ai trouvé une vidéo où une femme qui avait de magnifiques lèvres conseillait de rouler des feuilles d’orties et de les passer sur les lèvres. Ca n’a pas marché du tout, et ça fait extrêmement mal ! J'ai finalement opté pour un gloss à base de cire et d’huile, deux ingrédients simples. Aujourd'hui, je ne fabrique plus que ce que je ne peux pas trouver en vrac.
Le mot de la fin de Béa Johnson : « le bonheur, c’est lorsque ce que tu penses, ce que tu dis et ce que tu fais sont en harmonie » - Gandhi
Retrouvez les conseils de Béa Johnson dans son livre Zéro déchet paru aux Editions Les Arènes