74 %. Le chiffre est impressionnant. Il s’agit, d’après les résultats d’une grande étude publiée par Ticket for change et réalisée avec le cabinet Occurrence, de la proportion de Français qui ont envie d’agir mais ne le font pas. Autrement dit, comme préfère le présenter de manière forte l’association, du taux de « gâchis de talents en France ».
Ticket for Change promeut la construction d’une nouvelle société par l’équation « social + business = économie de demain ». Avec l'indicateur qu'elle dévoile dans son étude, elle lance un cri d’alarme directement envers les citoyens : il est temps de révéler vos talents ! D’ailleurs, elle ne se trompe pas sur le fond : 94% des Français ont envie de contribuer à résoudre un enjeu de société. Mais dans les faits, ils ne sont que 20% à avoir entrepris une action concrète en ce sens.
Il est donc temps de stopper le gâchis de talents. Car nous en avons tous au moins un. Le talent, c’est cette « capacité naturelle ou acquise, un don remarquable dans un domaine ». Autrement dit, « une personne talentueuse dans une activité sera capable de faire aisément ce qui est difficile aux autres ».
L’environnement, un vaste champ d’action
Il ne reste plus qu’à pouvoir les utiliser à des fins qui nous motivent. En ce domaine, les sujets de société qui préoccupent les Français sont la santé (64 %), la sécurité (53 %) et l'emploi (49 %), tandis que les domaines dans lesquels les Français ont envie d'agir sont l'environnement et la santé (égalité à 32 %), la sécurité et les droits humains (égalité à 26 %).
Bonne nouvelle, l’environnement est le « champ dans lequel les actions sont les plus concrétisées ». Le mouvement pour construire le monde de demain semble bien en marche. Dans cette dynamique, l'étude de Ticket for change fait ressortir qu'un Français sur 8 souhaiterait créer une entreprise sociale et solidaire (ESS), c’est-à-dire une « entreprise qui cherche à résoudre un problème de société tout en développant un modèle économique pérenne. L’entreprise sociale est au service de l’intérêt général, elle voit le profit comme un moyen, et non une finalité ». Un chiffre non négligeable, qui va de paire avec un intérêt grandissant pour cette forme d'économie : près des deux tiers des Français (61 %) souhaitent travailler dans une ESS. Pour rappel, dans les faits, il n’y a aujourd’hui que 7 % de Français qui travaillent dans une telle structure.
Où sont les freins ?
Selon l’étude, « les Français qui n’ont pas agi pensent que deux freins majeurs les en ont empêché : le financement (50 %) et le temps (43 %) ». Par ailleurs, la majorité des Français préfère réduire les prises de risque : « l’action est surtout enclenchée ou développée dans un cadre préexistant » affirme ainsi l’étude.
De leur côté, les Français qui ont agi répondent en présentant trois leviers d’action : le temps (53 %), la confiance en soi (52 %) et le fait que c’était le bon moment (36 %). « Le financement n’est cité qu’en avant dernier parmi les leviers des Français qui passent à l’action », note l’étude. On aurait donc tord de reporter un projet pour des questions d’argent.
Plus d'infos sur l'étude : gachisdetalentsenfrance.com