"Stop au glyphosate": à travers une pétition largement diffusée sur Internet, plus de 40 organisations et activistes dans Bruxelles, Madrid, Rome, Berlin, Paris..., soit issus de 15 pays européens, espèrent récolter un million de signatures obligatoires. Et ainsi parvenir à imposer le débat à la Commission européenne d'ici un an. Classé "cancérogène probable" par l'OMS, le glyphosate fait en effet l'objet de polémiques depuis 2016, lorsqu'il a été jugé responsable d'être un perturbateur endocrinien néfaste pour la santé et pour l'environnement. Pour rappel, le glyphosate est mondialement connu pour être l'herbicide utilisé par le géant américain Monsanto dans son produit phare le Roundup.
L'idée est d'amener les autorités à réévaluer l'utilisation de substances nocives dans les pesticides avec la garantie d'évaluations scientifiques fiables et obtenir ainsi une réforme pour contraindre chaque Etat à limiter le recours aux pesticides. WeMove.EU, Greenpeace, Pesticide Action Network Europe, Health and Environment Alliance (Heal), Générations futures, le Criigen, Corporate Europe Observatory ou encore la Confédération paysanne: ce sont les noms des associations qui militent pour l'interdiction du glyphosate.
Présent dans de nombreux produits du quotidien comme dans les protections hygiéniques et les tampons, alors qu'il est bel et bien réputé comme dangereux pour l'organisme. Le hic: en juin 2016, la Commission européenne a jugé bon de ne pas l'interdire : "le glyphosate est peu probablement génotoxique (toxique pour l'ADN) aux expositions alimentaires anticipées". Des conclusions qui corroborent les études menées par le Joint Meeting on Pesticides Residues (JMPR) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui ne le jugent pas nuisible pour la santé à faible exposition.
La colère des associations
L'association Wemove.EU relaye la pétition à destination des citoyens de l'Union européenne pour les encourager à la mobilisation. "Nous savons ce que l'usage de glyphosate signifie pour nous Européens : une explosion des cancers, des sols sans vie, des animaux morts, et la perte de la biodiversité" proclame l'association. Si l'initiative européenne enregistre le million de signatures dans sept pays différents avec un nombre propre dans chaque pays, la Commission européenne sera dans l'obligation de réagir dans les trois mois pour rendre sa décision. Alors votons!