Pour atteindre le zéro pesticide, la ministre de l’environnement a présenté, le 14 février, de nouvelles mesures. Depuis la loi de Transition énergétique et la loi de la Protection de la biodiversité engagées respectivement par Ségolène Royal le 17 aout 2015 et le 9 aout 2016, la France a enregistré pour la première fois une baisse de 14% des pesticides utilisés par les collectivités et les jardiniers.
Ainsi, depuis janvier 2017, l’utilisation des pesticides chimiques est interdite dans les collectivités locales et les établissements publics, tout comme la vente en libre-service des pesticides chimiques pour les particuliers. A partir du 1er septembre 2018, les produits phytopharmaceutiques à base de néonicotinoïdes et des semences contenant cette substance seront interdits.
D’ici 2019, les particuliers ne pourront plus utiliser de pesticides chimiques et devront donc se tourner vers des techniques manuelles et des produits autorisés en agriculture biologique. On compte aujourd’hui en France, 17 millions de jardiniers amateurs. Selon un sondage IFOP, 93% des personnes interrogées jugent l’interdiction de la vente en libre-service des pesticides comme justifiée et 80% des élus et responsables d’espaces verts sont favorables à l’interdiction des pesticides dans les collectivités locales.
Les collectivités locales qui ne peuvent plus utiliser de pesticides pour l’entretien de leurs espaces verts et de leur voierie peuvent retrouver un « guide des solutions » en ligne pour s’aiguiller dans cette transition.
Si l’agriculture, qui consomme 90% des pesticides, voit l’utilisation de ceux-ci baisser moins rapidement (2,5%), la France accélère tout de même le mouvement dans sa transition énergétique et son devoir de protection de la biodiversité.
Ségolène Royal présente le visuel de la campagne d’information « Zéro pesticide, c’est mille fois mieux pour ma santé et pour notre planète » qui sera diffusé dans la presse quotidienne régionale fin février.