Les certifications en soi n’ont pratiquement pas changé et de faire certifier un produit aujourd’hui n’est pas plus facile qu’auparavant. Ce qui a changé, c’est l’offre des matières premières en cosmétique naturelle et bio.
L’exemple le plus flagrant, ce sont les huiles estérifiées. Il y a quelques années encore, elles n’avaient presque aucune importance.
Aujourd’hui ces huiles ont pratiquement intégralement remplacé les véritables huiles végétales chez certains fabricants. La question suivante se pose alors ; comment les garants des organismes de certification réagissent à cela ?
Le BDIH par exemple a réagi et décidé que les huiles estérifiées ne pouvaient pas dépasser les 50% d’huiles employées dans un produit. D’authentiques huiles végétales doivent ainsi continuer à jouer un rôle important dans le cadre d’une certification BDIH.
Ecocert n’a pas réagi face au boom des huiles estérifiées. Les huiles estérifiées peuvent ainsi être employées en quantité illimitée dans le cadre d’une certification Ecocert-/Cosmebio.
Ce point soulève la question suivante ; quel rôle souhaite ou doit jouer un cahier des charges par rapport aux composants autorisés ?
Est-ce que des composants de synthèse à base naturelle sont identiques aux composants véritablement naturels ou est-ce que l’on souhaite également mettre des accents qualitatifs – par exemple à travers une limitation d’huiles estérifiées ?