Il faut tout d’abord choisir des huiles essentielles de bonne qualité. Elles doivent être 100 % pures et naturelles, si possible certifiées biologiques, et idéalement labellisées HECT ou HEBBD. Les huiles essentielles labellisées HECT ou HEBBD ont été botaniquement et biochimiquement définies par un laboratoire. On connaît dès lors précisément la plante dont elles sont extraites ainsi que les composés biochimiques de l’huile essentielle. C’est important car ce sont ces données qui déterminent l’action mais aussi la toxicité d’une huile essentielle.
Ainsi, par exemple, il existe plusieurs sortes d’eucalyptus. L’eucalyptus radié (Eucalyptus radiata) donne une huile essentielle bien tolérée active sur la sphère respiratoire. L’eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus), plus commun, est également efficace pour la respiration mais est plus irritant. On comprend déjà l’importance de la nuance. Encore plus étonnant, l’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora) donne quant à lui une huile essentielle anti-inflammatoire qui n’aura aucune action sur les rhumes ou les bronchites. Vous comprenez donc pourquoi il faut toujours connaître précisément le nom latin de l’espèce botanique de la plante dont est issue l’huile essentielle que l’on va utiliser pour les soins.
Le cas des molécules bio-chimiques
Dans le même esprit, il faut aussi pouvoir identifier les molécules bio-chimiques qui sont contenues dans l’huile essentielle utilisée. En effet, certaines molécules aromatiques sont déconseillées aux femmes enceintes et aux enfants. C’est le cas des cétones qui peuvent être abortives (provoquer une fausse couche) et neurotoxiques. On les retrouve notamment dans l’huile essentielle de menthe poivrée, de romarin à verbénone ou d’eucalyptus mentholé.
Il est impossible de connaître toutes les propriétés des huiles essentielles et leurs contre-indications sans les avoir étudiées sérieusement. Cependant, vous pouvez faire confiance aux brochures et aux sites Internet des laboratoires reconnus dans le domaine de l’aromathérapie dont les produits sont labellisés HECT (huile essentielle ChémoTypée) ou HEBBD (huile essentielle Botaniquement et Biochimiquement définie).
Quelques conseils
Le nom latin et la composition biochimique vous indiquent à quoi sert telle ou telle huile essentielle et si elle est déconseillée aux femmes enceintes, aux personnes sensibles ou aux enfants. En cas de doute, renseignez-vous auprès d’un pharmacien spécialisé en aromathérapie ou auprès d’un herboriste sérieux. N’achetez jamais une huile essentielle qui ne vous donne pas tous les éléments d’information suivants : nom botanique en latin de la plante aromatique, organe distillé, composition biochimique.
Enfin, il est primordial de n’utiliser les huiles essentielles que dans des dosages appropriés. En cosmétique, on utilise les huiles essentielles diluées dans des huiles végétales ou des corps gras à 1, 2 ou 3 % maximum. À ces doses, la toxicité est très limitée. Des dosages plus élevés sont parfois nécessaires mais nous font entrer dans le domaine de la médecine aromatique.
Les bons gestes slow
- Utilisez les huiles essentielles comme actifs cosmétiques pour soigner les besoins particuliers de votre peau.
- Ne mélangez pas les huiles essentielles à de l’eau, mais toujours à des corps gras.
- Privilégiez l’utilisation d’huiles essentielles 100 % pures et naturelles, non altérées et intégrales, si possible en qualité biologique. Dans le commerce, faites confiance aux marques qui portent les labels HECT ou HEBBD.
- Diluez toujours les huiles essentielles avant de les utiliser. En cosmétique, ne dépassez pas 1 à 3 % dans les préparations.
Ces astuces sont tirées du livre Adoptez la slow cosmétique par Julien Kaibeck, aux éditions Leduc.On trouve tous les ingrédients d'un shopping beauté slow sur Slow-cosmetique.com animée par le mouvement Slow Cosmétique.
>> Pour une lecture optimisée, retrouvez cet article dans votre magazine iPad de mai 2015