Quand et comment a été créée cette marque?
J'étais déjà dans le domaine du textile quand en 2004 nous avons décidé de créer la marque Ekog avec mon mari, Louis-Marie Vautier. Entreprendre sous une marque éthique donnait, pour nous, plus de sens à notre action.
N'est-il pas dur de lancer une marque éthique?
C'est vrai que ce n'est pas anodin. Il faut de l'audace, de l'ambition et même un grain de folie. C'est un parcours semé d'embûches car au niveau économique quand on part à la recherche de producteurs et que l'on doit leur expliquer de changer leur façon de fonctionner, on se prend pas mal de portes. Il est très difficile de faire évoluer les mentalités dans les entreprises, mais aussi de demander à avoir la traçabilité du début jusqu'à la fin de la conception d'un produit. De plus toutes les certifications pour labelliser son produit en produit écologique ont un prix.
Quel est votre type de clientèle?
Des femmes de 35 ans ou plus, avec des enfants et plutôt des citadines. Elles sont attirées ou pas par l'écologie car c'est avant tout le produit qui leur plait. Notre marque veut montrer que l'on peut faire de l'écologie sans être sous la contrainte, sans faire des efforts en permanence.
Quelle est votre gamme de prix?
De 30 à 200€ pour un manteau par exemple. Un pantalon vaudra entre 80 et 85€, une belle chemise environ 90€.
Quelles sont les matières phares d'Ekyog?
Au moins 50% de nos vêtements sont en coton biologique car il présente l'avantage de pouvoir être travaillé de différentes manières. Nous utilisons également le yacht, la laine ou encore du polyester recyclé.
D'après votre site, votre démarche éhique s'inscrit jusque dans le mobilier utilisé dans les boutiques, pouvez-vous nous en dire plus?
Dans chaque boutique, nous utilisons des lumières basse consommation et les meubles sont en bois certifiés FSC. Notre siège social qui est basé à Rennes est situé dans un bâtiment entièrement éco-conçu. Quant aux vêtements, au delà de leur conception avec des matières écolos, ils participent à la charte EcoVêtement instauré par Climat Mundi qui permet de calculer l'empreinte carbone des vêtements avec le transport du lieu de production au lieu de vente... Nous compensons à 100% le CO2 émis auprès des Nations Unis.
Ekyog a également une association "Terre d'Ekyog". 10% des bénéfices réalisés de la vente des vêtements de la marque sont reversés à l'association. Ensuite le budget de cette dernière est investi à 50% dans des projets environnementaux et à 50% dans des projets societaux.
Comment vous positionnez-vous sur le marché de la mode éthique? et en mode conventionnelle?
Nous nous sommes très bien développés, nous avons actuellement 38 boutiques en France. Cependant, selon moi il n'y a pas de concurrence, Ethos est aussi bien développé. Quant à la mode conventionnelle je ne m'y identifie pas, nous avons notre propre identité. Nous sommes dans le marché moyen/ haut de gamme.
De quoi vous inspirez-vous?
Nous avons notre bureau de style, et nous nous inspirons principalement de ce qui se passe dans la rue. Notre objectif est de donner du plaisir, d'accompagner les femmes dans leur féminité. Nous ne faisons pas de la mode ostentatoire. Nous voulons donner de la douceur.
Par rapport à la nouvelle collection d'Ekyog "Pour longtemps", vous avez décidé de faire participer Emmma de Caunes, Nora Arnezeder, Elsa Zylberstein, Zoé Félix et Emilie Dequenne. Pourquoi avoir choisi de faire participer des "people"?
J'ai choisi ces femmes car elles me plaisent. Elles sont charismatiques et ont une véritable naturalité. Les faire participer c'était accompagner la marque dans sa notoriété, et montrer qu'une belle image n'est pas forcément antinomique avec éthique.
Quel a été leur rôle dans la création des produits?
Elles ont choisi les pièces qui leur plaisaient dans la nouvelle collection "Pour longtemps". Elles y ont ensuite aposé leurs noms.
Pour voir la collection "Pour longtemps" d'Ekyog cliquez-ici