Condition d’élevage indignes et qualité nutritionnelle questionnée… Les consommateurs avertis avaient déjà de bonnes raisons d’être vigilants sur la qualité des œufs du commerce. Et le scandale estival des œufs contaminés au fipronil, un insecticide interdit dans les produits destinés aux animaux de la chaîne alimentaire, n’a fait que renforcer la suspicion autour des œufs et des produits fabriqués à base d’œufs.
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Oeufs 0, 1, 2 ou 3... et après ?
Lorsque l’on est vigilant sur la provenance des œufs, on a bien entendu le réflexe de se référer au numéro inscrit sur la coquille et qui indique le mode d’élevage de la poule pondeuse : 3 = élevage en cage, 2 = élevage au sol, 1 = élevage en plein air, 0 = élevage bio. Si ce dernier chiffre est généralement un gage de qualité acceptable, il ne suffit pas à assurer une qualité nutritionnelle digne des véritables œufs fermiers bio.
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La qualité de vie des poules pondeuses en question
Les ruraux, et désormais certains citadins, sont de plus en plus nombreux à s’équiper d’un petit poulailler qui permet, a minima, d’assurer la consommation familiale. Mais tout le monde n’a pas l’espace ou l’envie nécessaire pour élever des poules pondeuses et s’assurer ainsi de manger des œufs de grande qualité. Si l’on est particulièrement soucieux de la condition des animaux, on peut désormais s’en remettre à une initiative des plus intéressantes : Poulehouse. Une start-up inspirée vient de lancer la première maison de retraite pour les pondeuses, dans laquelle celles-ci seront parfaitement nourries et soignées, jusqu’à l'âge de 6 à 10 ans - et ne seront donc pas abattues lorsque leur productivité commencera à chuter, vers l'âge de 18 mois. Les œufs Poulehouse sont d’ores et déjà en vente dans certaines BioCoop.
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Les œufs, excellente source d'oméga-3, mais...
A défaut de pouvoir se fournir dans l’un des magasins qui participent à l’opération, reste à veiller au grain ingéré par les poules. Car c’est un fait, si les œufs ont des vertus nutritionnelles très intéressantes, tous ne se valent pas. Les poules élevées uniquement aux céréales ou, pire, au maïs, produisent des œufs dont le rapport oméga-3/oméga-6 est trop élevé. Celui-ci doit idéalement être de 3 dans notre alimentation (mais chez de nombreux individus, il se situe encore autour de 10)... Or pour que les oméga-3 puissent être assimilés par l'organisme (et jouer leur rôle de protection contre les maladies cardiovasculaires notamment), ils ne doivent pas être associés à une trop grande quantité d'oméga-6.
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Pour manger de bons œufs, il faut veiller au grain...
Dans la nature, une poule se nourrit naturellement de pourpier, de lin, du lupin, d’insectes et de vers. C’est cette alimentation variée et riche en nutriments essentiels qui lui permet de pondre des œufs de qualité. Rares sont les producteurs qui affichent clairement ce qui compose l'alimentation des poules. Certains emballages signalent le bon équilibre en oméga-3, mais ils sont encore peu nombreux... Heureusement, si l'on n'élève pas soi-même ses poules ou si l'on ne se fournit pas chez un petit producteur de confiance, il y a une solution : opter pour les œufs (bio de préférence) porteurs du label Bleu-Blanc-Cœur. Il exige notamment l'intégration de graines de lin dans l'alimentation des pondeuses.