Racontez-nous votre parcours
Depuis tout petit, je vis entouré de plantes et j'ai très rapidement décidé d'en faire mon métier. Plutôt orienté en floriculture au départ, mon goût pour la cuisine m'a tranquillement fait glisser vers les légumes. J'ai fait des études dans ce domaine, technicien puis agronome, en me disant que c'est un métier éprouvant physiquement et qu'au cas où je ne pourrais plus travailler la terre, je pourrai me reconvertir avec mes diplômes.
Quelle importance portez-vous au bio dans vos cultures ?
Pour moi, bio ne veut pas dire grand chose car on peut être bio et traiter avec des "'pesticides naturels". Comme je déteste les traitements, je m'adapte aux conditions écologiques en mettant en place un système de lutte phytosanitaire basé sur la prophylaxie et des barrières physiques.
Vous avez beaucoup voyagé. Que vous a apporté la découverte d'autres cultures ?
D'une part l'expérience humaine sur un plan socioculturel et d'autre part du côté agronomique la découverte de nombreux légumes et modes de culture. Pour exemple : la culture traditionelle de la patate douce au Japon, la culture en pente de la quinoa en Bolivie, etc ....
Vous fournissez des grands chefs. Quel est votre secret pour des légumes savoureux ?
Deux éléments sont à prendre en compte :
- une sélection pointue des variétés
- un savoir-faire maraîcher.
Comme un chef a son coup de patte, un maraîcher a son coup de rateau !
Quels légumes exotiques cultivez-vous ? Notre climat est-il adapté ?
On ne peut pas parler de culture proprement dites, car il s'agit souvent d'essais pour s'amuser et retrouver un peu des goûts de mes voyages. L'année dernière j'ai fait de l'okra, des chayottes qui ont bien marché et ont régalé mes clientes martiniquaises. Tout cela nécessite d'avoir la serre pour les produire.
C'est le printemps, la saison la plus importante pour le maraîcher que vous êtes ?
Pour l'instant ce n'était pas la joie puisque rien ne poussait : manque de lumière, manque de chaleur etc... Mais à partir de maintenant le beau temps arrive et le rythme va s'accélerer fortement.
Un conseil de saison pour ceux qui cultivent leur potager ?
6 heures d'humidité sur une feuille de tomate = mildiou. Évitez ces conditions et la pression mildiou peut être très fortement réduite.
Crédits photos : Gwennhaëlle Scotet
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