Une eau bleue un peu plus verte
Plusieurs alternatives existent pour diminuer les produits chimiques dans l’entretien d’une piscine traditionnelle. Parmi les moins coûteuses :
- l’oxygène actif, non irritant, peut remplacer le chlore dans les piscines de moins de 60 m2 ;
- un absorbant biodégradable (Aqua spondA) permet de réduire de moitié les désinfectants et de supprimer les algicides et fl oculants ; il est vendu sous forme d’éponges à placer dans le pré-fi ltre de la pompe. Il existe aussi sous forme liquide, O’BioPlus, d’origine biologique et minérale.
Pour en savoir plus : ecosfera.fr
Les piscines naturelles
Une piscine écologique ? À priori, ces deux termes paraissent plutôt antinomiques. En réalité, on parle plutôt de bassin de baignade naturelle ou de « piscine étang », aux antipodes des eaux chlorées qui nous picotent les yeux. Le premier plan d’eau écolo ouvert à la baignade en 2002, à Combloux (Haute-Savoie), a fait ses preuves : les consommations d’énergie y sont faibles et aucun produit chimique n’est introduit dans l’eau.
Si cet investissement n’est pas plus coûteux qu’une piscine traditionnelle pour une commune, il n’en va malheureusement pas de même pour les particuliers. Comptez 700 euros le mètre carré, soit 50 000 euros pour 50 m2 d’espace de baignade sur une surface de 150 m2. Il faut en effet prendre en compte la zone de filtration, composée de graviers et de pouzzolanes, d’un substrat minéral et de plantes macrophytes, dont les racines se nourrissent des particules organiques (joncs, phragmites, iris…). Quant aux papyrus, nénuphars, menthes…, ils ont un rôle décoratif.
Une déclaration de travaux doit être faite en mairie et le coût de maintenance annuel est estimé à 700 euros par an : compensation de l’évaporation de l’eau, électricité pour la pompe, nettoyage de la zone de baignade avec un robot et taille des plantes). Si l’eau est verte, et non pas bleue, c’est en raison de la couleur du liner, plus sombre pour un rendu plus naturel. Avantage supplémentaire, la piscine naturelle reste toute l’année en eau, ce qui est tout de même plus beau qu’un rectangle bâché !
Des modèles en kit
Il existe des kits de bassins de baignade à installer soi-même, ce qui revient beaucoup moins cher. L’enseigne Botanic devrait en proposer en 2009. Des spécialises peuvent également transformer une piscine traditionnelle en piscine bio. Mais tout écologique qu’il soit, un bassin de baignade naturel reste un gros consommateur d’eau.
Un fonctionnement inspiré des lacs naturels
Un bassin de baignade naturel se régénère comme un lac, une ou deux fois en 24 heures, grâce à deux pompes enterrées qui font passer l’eau de la zone de baignade au bassin de fi ltration. Parfaitement épurée par les plantes, l’eau s’oxygène dans une cascade ou une fontaine, à l’instar des ruisseaux qui alimentent les lacs de montagne. Elle arrive ensuite dans une zone de régénération, où elle se réchauffe rapidement au contact des galets avant de finir sa course, limpide, dans la zone de baignade. Un chauffage complémentaire est possible (solaire ou géothermique). Source : Biotech
Cet article est extrait du livre de Catherine Levesque, Ma maison écologique, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.