Même s’ils ne contiennent plus de CFC, ces gaz propulseurs qui détruisaient la couche d’ozone, les désodorisants sous forme d’aérosols sont déconseillés sur le plan écologique en raison de la quantité d’emballage qu’ils représentent par rapport à la quantité de produit qu’ils contiennent. Les désodorisants synthétiques et autres parfums d’ambiance dégagent en outre des COV. Si vous ne pouvez vous en passer, choisissez un spray sans gaz propulseur, à base de véritables huiles essentielles.
Encens, bougies et papier d’Arménie
D’une manière générale, toute combustion émet des composants polluants, notamment des particules fines et du benzène. C’est aussi le cas des encens, de la poudre de cade et du papier d’Arménie, que l’on fera brûler avec parcimonie et en alternance, en prenant soin d’aérer la pièce après. On peut tout de même souligner au passage que le papier buvard qui sert à fabriquer le papier d’Arménie est certifié FSC, c’est-à-dire issu de forêts gérées dans le respect de l’environnement. Et si vous ne résistez pas aux effluves et aux volutes, privilégiez les encens 100% naturels, sans parfums de synthèse. Même punition pour les bougies parfumées, auxquelles on préférera les bougies neutres, sans paraffine mais à base de cire naturelle d’abeille et d’huiles végétales.
Les diffuseurs d’huiles essentielles
Les huiles essentielles ont d’indéniables vertus : antiparasitaires, antibactériennes, antimoisissures, apaisantes, stimulantes… En fonction des besoins, on les choisira 100% pures, naturelles et biologiques (en pharmacie ou magasin spécialisé). Mais elles doivent être manipulées avec les précautions d’usage, moyennant un diffuseur électrique qui ne les chauffera pas. Attention, par exemple, à ne pas en parfumer la maison en présence d’une femme enceinte, d’un enfant de moins de trois ans ou… d’un matou, qui peut s’y montrer sensible. L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a ainsi précisé que les huiles essentielles utilisées dans les cosmétiques « ne doivent pas être considérées comme des ingrédients courants mais comme des substances particulières non dénuées d’effets secondaires ».
Les purificateurs d’air
Les purificateurs d’air sont des appareils électriques qui décontaminent l’air sur une surface plus ou moins importante avec un système de filtration. Plusieurs niveaux de filtration existent : préfiltre pour les particules les plus grosses, comme les cheveux ; filtre HEPA pour les microparticules ; filtre à charbons actifs pour les odeurs et les fumées ; catalyse à froid pour les COV ; lampe UV pour les bactéries et les champignons ; filtre photocatalyseur antibactérien… Plus les modèles sont sophistiqués, plus les étapes de purification sont nombreuses. Certains modèles fonctionnent sans filtre à changer, mais seulement à nettoyer. La plupart des purificateurs intègrent un ioniseur, qui oxygène l’air en y augmentant le nombre d’ions négatifs. Certains jugent leurs moteurs polluants. Ou quand le serpent se mord la queue ! D’autres appareils chauffent l’air qui y entre par convection à plus de 200 °C, détruisant micro-organismes et moisissures avant de refroidir l’air qu’ils libèrent.
Cet article est extrait du livre de Catherine Levesque, Ma maison écologique, paru en 2008 aux Editions Eyrolles.