Alors que la société actuelle nous pousse à la surconsommation, les Français font preuve de bon sens et délaissent les supermarchés. C'est un fait, en 2016, les Français ont moins acheté dans les grandes surfaces. On constate une baisse du volume d'achat de -0,2%. Ils sont de plus en plus nombreux à s'interroger sur leur alimentation et donc sur leur mode de consommation. Ils privilégient désormais les achats utiles et misent sur la qualité.Les tendances actuelles comme le végétarisme, le véganisme ou encore le fléxitarisme (pratique dite plus flexible que le végétarisme) poussent les Français à s'interroger sur la qualité nutritionnelle de leur alimentation et leurs besoins.
En contre-partie, le bio tire son épingle du jeu. Le bio ne cesse de se démocratiser. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se ruer dans les rayons bio qui fleurissent les supermarchés conventionnels. L'alimentation bio est prisée pour sa qualité et sa traçabilité sûre. Ainsi, la consommation de produits bio a connu une hausse record de 18% de ses ventes en supermarchés. Une augmentation de la consommation de produits bio qui va de pair avec une inflation du prix du bio.
Bien manger, un slogan que les Français ont fait réalité
Les campagnes pour favoriser une alimentation saine et équilibrée résonnent dans la tête des Français. Ils sont plus sensibles sur les questions de mode de production comme la surproduction de viande ou de lait, les conditions d'exploitation et leurs besoins nutritionnels. Ce n'est pas pour rien que certains aliments ne trouvent plus autant grâce aux yeux des Français comme le lait (-8% des ventes en 2016), le sucre (-6%) et les boissons telles que l'eau gazeuse et les jus de fruit (-5%).
Selon le baromètre Familles Rurales publié en août 2016 : "Entre 2015 et 2016, les fruits ont augmenté de + de 18% et les légumes de + de 10%". Autres constats révélés par le baromètre : "Les fruits et les légumes bio restent globalement plus chers que les fruits et les légumes conventionnels avec un écart qui s'accentue par rapport à 2015 : pour les fruits (+ 2,85€) et les légumes (+ 1,80€)" mais Familles Rurales rappelle que "Manger des fruits et légumes de saison à maturité est moins cher et acheter des légumes français n'est pas forcément plus cher".
Les femmes précurseures de tendance
Le Conseil Général de l'Alimentation de l'Agriculture et des Espaces ruraux a émis une lettre concernant les comportements alimentaires des Français : "Ces comportements sont davantage le fait des femmes et des classes sociales supérieures, ainsi que des jeunes. Ils s'accompagnent d'une défaveur des produits laitiers d'origine bovine (versus la brebis et la chèvre), ce qui laisse une place importante aux "laits" alternatifs d'origine végétale".