Chaque année plus de 65.000 femmes sont touchées par un cancer féminin (cancer du sein, cancers gynécologiques). Les progrès de la médecine, les actions de préventions et la multiplication des associations sont bien réels, mais il reste encore des parties cachées, notamment le coût financier.
Hormis les soins, la maladie engendre de nombreux coûts auxquels les femmes ne sont pas préparées comme l'acquisition de "compléments de mieux-être" (perruque, prothèses..), l'emploi d'une nounou pour les enfants et d'une aide ménagère ou encore les dépassements d'honoraires pratiqués par certains médecins. De plus, cette augmentation des coûts de la vie est souvent associée à un congé maladie réduisant le budget d'un ménage.
La cotisation varie en fonction de l'âge à la date d'adhésion et du capital désiré (entre 12 000 et 30 000 euros). Et, si cette assurance est proposée aux femmes de 18 à 65 ans, elle les couvre néanmoins jusqu’à leurs 80 ans. Quelle que soit la formule choisie, l'assurance comprend 1.000 euros de Chèques Emploi Service.
Nous avons demandé à Sonia Bellouti, en rémission d'un cancer du sein, ses impressions sur ce nouveau service d'assurance.
Mais les perruques sont très mal remboursées par la sécu, idem pour les prothèses mammaires externes (pour remplacer le sein manquant en attendant la reconstruction), les interventions chirurgicales aussi. Dès lors que l'on veut choisir une bonne clinique, on peut se retrouver facilement avec 3000 à 4000€ de dépassement d'honoraires. Autant dire que tu as intérêt à avoir une très bonne mutuelle.
On pense à tort que dans ce type de maladie on a rien ou presque à débourser. C’est totalement faux.
A côté de cela, il ya tous les soins et médecines alternatives qui coutent un bras (ex. : ma pharmacopée chinoise me coûte 100€ en moyenne par mois).
Là où je trouve que ça cloche, c’est que si une femme a déjà été atteinte par un cancer féminin, elle ne peut souscrire à cette assurance. Je comprends le principe de l’assurance, mais SOA refuse, sans conditions d’ancienneté.
J’estime et je ne suis pas la seule, qu’après un laps de temps donné, on a un droit à l’oubli et que si l’on a de nouveau un cancer, c’est un nouveau cancer sans forcément de lien avec le premier.
Honnêtement, je ne sais pas si j’aurais souscrit si on me l’avait proposé avant mon diagnostic. Je pensais, comme beaucoup de femmes que je n’avais aucune raison de m’inquiéter : pas d’antécédents familiaux ni de comportements à risque.
On pense à tort que ça n’arrive qu’aux autres, qu’à celles qui fument ou ne font pas de sport, ou qui mangent n’importe comment."
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