L'Institut national de la recherche agronomique (INRA) a mené une étude sur la consommation de dioxyde de titane auprès de rats -le E171 est présent dans de nombreux produits du quotidien, des plats préparés aux confiseries en passant par le dentifrice. Les résultats de cette étude sur 4 ans ont été publiés vendredi 20 janvier dans le journal Scientific Reports. Sa consommation répétée fragiliserait non seulement notre système immunitaire, mais serait aussi responsable d'être cancérigène en traversant la barrière intestinale pour se retrouver dans le sang. Le E171 est généralement présent dans de nombreux produits du quotidien des plats préparés aux confiseries en passant par le dentifrice ou encore les peintures et matériaux de construction. Les nanoparticules présentes dans l'additif entraîneraient l'apparition de micros-inflammations dans le colon.
L'expérience conduite sur des lots de rats a révélé des lésions pré-cancéreuses sur 40% des rats et une aggravation des cellules pré-cancéreuses sur des rats déjà porteurs. Il faut rappeler que le Centre international de recherche sur le cancer classe le E171 parmi les additifs potentiellement cancérigènes pour l'Homme en cas d'exposition professionnelle par inhalation.
Des mesures pour restreindre l'utilisation du E171
Le gouvernement et les industriels n'ont pas tardé à réagir suite à l'annonce de cette étude : "Au regard des conclusions de cette étude, les ministères chargés de l'Economie, de la Santé et de l'Agriculture ont décidé de saisir conjointement l'Agence Nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l'additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs" précise le communiqué des trois ministères.
Le E171 était déjà dans le collimateur de l'Anses qui enquête sur cet additif et devrait rendre son rapport en mars 2017. Quoi qu'il en soit, l'étude de l'INRA a déjà fait l'effet d'une bombe et certains industriels prévoient de revoir la composition de leurs produits.
C'est notamment le cas de la marque de bonbons Verquin Confiseur qui s'engage à retirer le dioxyde de titane de ses bonbons comme les célèbres "Têtes brûlées".
L'association Agir pour l'Environnement alerte sur l'utilisation de cet additif depuis juin 2016 et exige désormais un moratoire. Elle a démontré "que les nanoparticules sont déjà présentes à grande échelle dans les assiettes, et ce, à l'insu du consommateur".
De quoi faire réfléchir sur la composition de nos produits et sur l'abondance des nanoparticules dans notre alimentation! Et se rabattre autant que possible sur les produits dépourvus d'additifs.