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Santé

Feng Shui et médecine occidentale un duo gagnant !

Caroline Gleizes-Chevallier
Caroline Gleizes-Chevallier
Mis à jour le 25 février 2021
Le Docteur Sylvain Pourchet dirige depuis une quinzaine d’années l'unité des soins palliatifs à Paul Brousse. Cette carrière lui a permis de constater l’importance de l’environnement sur le mieux être de ses patients et son influence thérapeutique. Reportage derrière les portes de cet hôpital pas comme les autres.

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Nous quittons la ville de Villejuif pour entrer dans l’immense espace qu’occupe l’hôpital Paul Brousse au sein de cette ville. Dès que la barrière d’entrée se lève pour donner l’accès au site, on quitte l’agitation intrinsèque à la vie citadine pour entrer dans un espace où les différents services occupent des blocs d’immeubles entiers. Ces immeubles sont reliés entre eux par des espaces verts, des jardins, des tonnelles et des bancs qui permettent aux patients, à leurs familles tout comme au corps médical, de respirer une bouffée d’air pur, d’admirer les massifs fleuris, de profiter de l’ombre apaisante des arbres, de quitter l’environnement médical aseptisé, pour faire une pause dans une nature agréable.

Nous quittons donc le bitume gris de la route et celui des trottoirs pour nous diriger vers l’entrée des soins palliatifs : une rampe d’accès en lattes de bois, pareille à celles qui mènent aux bateaux. Elle mesure environ huit mètres de long et nous invite à progresser sur une pente douce vers "le pont", l’entrée de l’unité. Le son de nos pas est différent, on quitte un sol dur et grumeleux pour un autre, plus musical. Comme sur les rampes d’accès des grands bateaux, elle est ornée d’un bastingage en acier et d’une main courante en bois brillante, polie et douce au toucher.  Ces quelques pas sont une coupure avant d’embarquer sur "le paquebot", tel est en effet le surnom de cette unité construite de plain-pied.

Une large porte vitrée nous accueille, elle donne sur un grand espace, doté d’une moquette douce qui absorbe les bruits. Nous voilà arrivés, un aveugle saurait qu’il a à nouveau franchit une étape. Les yeux se posent alors sur un salon accueillant, un large canapé et des fauteuils confortables nous tendent les bras. Ils sont autant d’invitation à se poser, à apaiser l’esprit, à retrouver un confort particulier, semblable à celui de chez soi ou de chez des amis. On peut, l’espace d’un instant, oublier qu’on accompagne un proche à l’Unité de Soins palliatifs. A gauche se trouve le "poste de pilotage" ou "la cabine du commandant". Tout de vitre fermée, elle reçoit le chef de l’unité, les médecins ainsi que les infirmières et aides-soignants. Elle permet au corps médical de travailler au calme. S’y trouvent tous les éléments nécessaires aux soins et au suivi des patients. Il y a toujours une présence, visible de l’extérieur, que ce soit le capitaine, son adjoint ou encore un moussaillon, il y a toujours quelqu’un à la barre. Voilà un nouveau sujet d’apaisement pour les visiteurs et les patients qui sont conscients d’être entourés et savent où se trouvent les soignants. Vers la droite, nous progressons vers un espace multi cultuel. Les murs extérieurs de cette chapelle sont de bois clair et doré, une volée de marches en bois mène à ce lieu. La porte d’entrée coulisse sans bruit, en face,  un mur de brique en verre laisse pénétrer une lumière tamisée et éclaire doucement l’espace. La hauteur du plafond est renforcée par l’étroitesse de la pièce et participe à l’élévation de l’âme, à la capacité de faire silence en soi. Le sol est en parquet, incitant à la démarche légère, pour respecter le silence de ceux qui s’y trouvent ou tout simplement nous permettre de rentrer dans un silence bienfaisant, une sorte de sas de paix.

Sortons de cette chapelle. Continuons la visite : un petit espace est réservé aux enfants, bibliothèque et livres de leur âge, bandes dessinées, contes, papiers et crayons de couleurs, des jeux permettent aux petits, comme aux plus grands de plonger dans un univers d’enfant, de simplicité, de couleurs et d’images joyeuses. Les mobiliers, chaises et tables sont adaptés à la taille des enfants.

Un peu plus loin, l’on découvre le coin repas, une cuisine américaine, dotée d’un réfrigérateur, d’un four à micro ondes et de tous les ustensiles nécessaires à la préparation et à la consommation d’un repas. Un coin salle à manger vient compléter ce lieu. Il est constitué d’une table ronde recouverte d’une nappe en tissus, des chaises confortables l’entourent. On peut s’y restaurer ou tout simplement prendre un café, un thé avec la famille, les amis, les visiteurs.

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