Waouh, oui, je crois que je peux le dire, j’adore mon clitoris ! Jusqu’à son nom. Ses douces sonorités. Son "clit" qui sonne comme un "eurêka, j’ai trouvé !". Son "o" qui s’exclame comme un "oh, que c’est bon !", son "ris" qui crisse tout en malice. Je l’aime pour le plaisir qu’il me procure.
Pour sa douceur. Pour son authenticité. Il me décharge de mes tensions et me promène dans la voie lactée.
Longtemps honni, humilié, désavoué. Encore mutilé de par le monde pour ce qu’il représente, une voie de plaisir pour les femmes, et donc une voie d’émancipation et de liberté. Pensez que cet organe, cette "graine de plaisir" comme l’appellent les taoïstes, n’a pour seule fonction que celle de nous donner du plaisir ! Il est totalement déconnecté des fonctions reproductrice et urinaire.
Vers l'excitation et l'orgasme
Alors oui, rendons-lui grâce ! Car il nous conduit à l’orgasme, favorise nos relations sexuelles, stimule notre excitation, agit comme lubrifiant, et j’en passe ! Chacun d’entre nous, femmes et hommes confondus, devrions lui élever un autel !
De grandes lèvres et de petites lèvres qui le protègent, un capuchon, tel un prépuce, qui le couronne, je me sens pleine de gratitude envers la chirurgienne Helen O’Connell pour nous en avoir révélé tous les mystères. En 1998, cette Australienne découvre que les opérations faites aux femmes dans la région pelvienne étaient traumatisantes. Elle réalise que c’est par ignorance du profil anatomique du clitoris. Elle commence alors ses études et pallie le manque d’informations à son sujet.
Elle nous révèle que le clitoris est la partie émergée d’un organe qui se prolonge en nous, grand comme un pénis. Qu’il possède huit mille capteurs sensitifs. Natalie Angier, auteure de Femme !, nous précise : "… soit la plus grande concentration de terminaisons nerveuses dans l’organisme. Plus que le bout des doigts, plus que les lèvres, plus que la langue, et deux fois plus que le pénis. "
Ces terminaisons nerveuses directement reliées au cerveau, la stimulation de notre clitoris déclenche dans notre organisme un déferlement d’ocytocine, l’hormone du plaisir. Qu’il soit long, petit ou charnu, dès qu’il est excité, il gonfle, se gorge d’afflux sanguin et redresse sa tête pour nous combler de merveilles. Oui, mon clitoris, et tous les clitoris du monde, comment ne pas vous dire que je vous aime.
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