Que sont les mémoires akashiques ?
Il s’agit d’un champ au potentiel illimité qui existe partout dans l’Univers. Ces mémoires enregistrent les émotions humaines. Le mot « âkâsha » est un mot sanskrit voulant dire substance primordiale ; il s’agit du lieu de naissance des autres substances.
Ces mémoires enregistrent les informations du passé, du présent et les futurs potentiels. Donc elles sont, au niveau personnel, la mémoire de l’évolution de notre âme. Mais elles sont bien plus que cela : elles enregistrent tout le vivant. Tout dans l’univers est vivant. Donc toute impression énergétique est enregistrée dans l’âkâsha. On y accède grâce à une prière sacrée, véritable clé de cette porte.
Ces mémoires sont citées dans les écritures sacrées du monde entier. Pour les Mayas c’est le Livre des Chroniques, pour les Égyptiens le Livre de Toth, dans la Bible elles sont évoquées dans le Livre de la Révélation. Il est dit que dans les derniers jours le Livre de la Vie s’ouvrira. Nous sommes arrivés à ce moment où le divin nous donne la possibilité d’entrer dans ce champ pour soigner toutes les blessures émotionnelles, les relations karmiques, pour apprendre la langue de l’amour, la langue du cœur et agir les uns avec les autres avec bienveillance et compassion.
Comment savons-nous que nous avons atteint ce point, que nous sommes au moment de l’Apocalyse, au sens étymologique du terme ?
L’Apocalypse, le « soulèvement du voile », est marquée par l’éveil spirituel de ces dernières années, qui est immense. De grands contributeurs permettent cela. Internet en est un, bien qu’il montre aussi le pire. Toutefois, par ce média, nous percevons l’unité de l’humanité.
L’éveil spirituel commence enfin à changer ce monde. Plus de bienveillance, d’amour et de compassion est partagée. Les individus sont de plus en plus conscients de leur nature véritable. Ils sont de plus en plus lassés par le consumérisme, le matérialisme, les entreprises dont ils sont dépendants. Les gens cherchent des réponses. Je crois qu’ils passent dans la sphère spirituelle en cherchant ses réponses.
À Miami, où je vis, il y avait 4 ou 5 studios de yoga il y a encore vingt ans. Désormais il y en a une centaine ! Si les professeurs de yoga sont éveillés spirituellement, les élèves découvrent autre chose que la seule pratique physique. Il s’agit d’aspects spirituels profonds transmis par certains professeurs. J’appelle cela le « supermarché spirituel ». Peu à peu, il y a de plus en plus profs conscients spirituellement qui « fournissent » les moyens, les clés pour cet éveil.
Cette énergie se retrouve dans le monde entier. Et même si l’obscurité est prégnante, avec le terrorisme, la négativité, les guerres, je suis convaincu que la lumière l’emportera et qu’en une génération on peut changer le monde. Pourquoi est-ce que cela ne serait pas possible, quand on voit qu’en deux générations notre monde a considérablement changé en raison des inventions technologiques, dont Internet, qui sont apparues ? Pourquoi, avec la bonne attitude mentale, ne pourrait-on, dans une génération, vivre dans un monde d’abondance, d’amour et d’égalité ?
Pensez-vous que les gens puissent se perdre dans ce supermarché « spirituel » ?
Je pense que beaucoup d’individus deviennent des « junkies spirituels », toujours insatisfaits. Nous venons d’une culture qui veut tout très vite. Si ces gens ne voient pas les résultats immédiats d’une démarche spirituelle, au bout de quelques mois, considérant que cela ne fonctionne pas, ils vont s’en détourner et retourner au supermarché.
Il faut trois clés pour évoluer spirituellement : la discipline, l’engagement et la dévotion. Avec ces clés et un bon enseignant vous pourrez, au fil du temps, observer les changements. Le problème est que l’on trouve des enseignants qui ne sont pas qualifiés.
J’ai commencé à enseigner les mémoires akashiques et, en France par exemple, j’ai vu des personnes suivre un de mes cours de niveau 1 puis un de mes cours de niveau 2 et, pas moins de six mois plus tard, elles se mettaient à enseigner les mémoires akashiques ! Je trouve que c’est un manque total d’intégrité. En effet, pour enseigner quelque chose, surtout de cette importance, il faut l’intégrer, en faire l’expérience magique dans sa propre vie et suivre la lignée avant de l’enseigner à son tour. Si vous ne suivez pas la lignée dans laquelle vous vous inscrivez – ce qui est important pour moi car je viens d’une lignée de bouddhisme tibétain –, alors vous n’avez reçu la bénédiction d’enseigner. Ici, en France, certaines personnes se servent de leur certificat de présence à mes ateliers (et non de formation) pour enseigner ! Cela crée du karma négatif pour eux et pour les personnes à qui elles donnent des formations ; il s’agit d’ego.
Donc ce que je dis souvent est qu’on a le droit de remettre en cause les enseignants, de s’interroger sur leur lignée, leurs enseignements, etc. Si l’enseignant répond avec son ego, il faut se demander si on veut réellement suivre des cours avec cette personne. Les enseignants devraient répondre avec le cœur, être humbles, avoir intégré entièrement ce qu’ils transmettent.
Comment êtes-vous venu aux mémoires akashiques ?
J’ai eu beaucoup de chance dans la vie. Je suis né dans une famille riche de Mexico. Ma famille possédait des plantations de caféiers. À 6 ans, j’allais, pieds nus dans la plantation, et cela m’a ouvert au chamanisme mexicain. À quelque chose d’unique et de spécial. J’ai pu percevoir le monde de l’illusion lié à la richesse de ma famille et j’ai choisi la voie du chamanisme.
À 12 ans j’ai assisté à la guérison, par un chaman, d’une femme avec un œuf. Quand il a cassé l’œuf il contenait une sorte de mélasse très noire. J’ai trouvé cela génial, je voulais faire cela ! Je ne savais pas ce que c’était mais je voulais connaître cela. Les esprits ont donc ouvert cette fois et cela a marqué le début de ma quête spirituelle qui a duré toute ma vie durant.
Je voulais devenir moine franciscain mais cela n’a pas fonctionné. Je me suis alors tourné vers le bouddhisme zen, j’avais environ 18 ans. La discipline était dure mais cela m’a ouvert les yeux sur le chamanisme ainsi que sur la spiritualité, et sur leur place dans ma vie. Les portes ont donc continué de s’ouvrir pour moi. J’ai commencé à lire beaucoup, notamment Edgar Cayce, et c’est là j’ai connu les mémoires akashiques. Et puis il y a environ vingt-cinq ans, une de mes amies m’a fait part de la venue, à Miami, d’une femme enseignant les mémoires akashiques. Je n’ai malheureusement pas pu y aller car j’enseignais dans une école de massage à l’époque. Peu après mon amie est devenue formatrice et j’ai suivi ses cours. Cela a marqué mon entrée sur la voie des mémoires akashiques et du système que j’enseigne actuellement, qui met au cœur de la transmission la prière sacrée, transmise par les Mayas, qui est la clé qui ouvre la voie de l’âkâsha. Et donc cela fait plus de vingt ans que j’enseigne, que je suis dans l’énergie des mémoires akashiques.
Si je suis passionné par le partage de ces connaissances et leur beauté, c’est parce qu’elles ont entièrement changé ma vie.
Vous sentez-vous plus aligné dans votre vie maintenant qu’à l’époque ?
Aujourd’hui je suis éveillé en raison des enseignements que j’ai reçus des maîtres. Ils ont ouvert ma conscience. Quand on est réellement éveillés on ne peut être déprimés ou malheureux, car si on est éveillés on se trouve dans l’espace de l’équanimité, tout le temps. Ce qui compte, avant tout, c’est la qualité de vie d’un individu.
Pour ma part je vis l’existence de mes rêves. Je suis heureux. J’aime ma vie. Il y a dix-neuf ans, l’ouragan Andrew a touché Miami et j’ai tout perdu. J’avais des commerces et l’ouragan les a fait disparaître, ainsi que ma maison. Le mois précédent j’avais été cambriolé. Pour la première fois de ma vie je me suis donc retrouvé à vivre dans ma voiture. La seule chose qui me restait étaient les mémoires akashiques et mon lien avec les maîtres, ma capacité à comprendre la beauté et la richesse de ce moment de vie.
Au lieu de tomber dans la tristesse, la désolation, je me suis tourné vers cet espace de richesse. La « guidance » des maîtres d’âkâsha m’a permis de disposer des clés pour reconstruire ma vie. Depuis, elle est encore plus riche, joyeuse, belle : je fais ce que j’aime le plus, voyager et enseigner. J’aime la photographie, et je fais des photos dans le monde entier. J’aime aimer, et j’aime.
Je suis dans cette équanimité et, par exemple, je ne me rappelle pas la dernière fois où je me suis énervé.
Vous situez-vous au-delà de l’ego ?
J’estime que l’ego est nécessaire dans la vie, on ne peut se situer au-delà. Par contre je pense qu’il y a deux ego, je les nomme les « loups » Celui que l’on nourrit devient de plus en plus fort. Je fais donc attention, quand j’ai des réactions égotiques ; je le sens instantanément et je les ajuste pour ne pas nourrir le « mauvais » ego.
Quand avez-vous ressenti que vous aviez atteint l’éveil ?
Je parle de « sursauts » d’éveil, qui arrivent plusieurs fois au cours d’une vie. La première fois que j’ai connu un tel sursaut, c’était au début de la vingtaine ; tout est soudainement devenu limpide : mes sens, ma compréhension de mes agissements, la conscience de tout savoir sur moi. C’était une expérience unique qui n’a duré que quelques heures mais c’était intense, le résultat des méditations que je pratiquais alors. Quelques années plus tard j’en ai vécu un nouveau, lors d’une conférence. Un état de conscience complète et intense. J’en ai connus d’autres et ces sursauts, au fur et à mesure, se nourrissent des précédents et durent donc de plus en plus longtemps.
Et il y a deux ans et demi de cela, j’ai vécu un accident étrange. J’étais à l’extérieur de ma voiture et il y a eu un accident. Le pare-chocs d’une des voitures en cause a volé à une vitesse de 70 km/h et a broyé les os de ma jambe. Une autre voiture s’est avancée jusqu’à 30 cm de là où je me trouvais, emboutissant ma voiture à l’arrière, là où je me trouvais avant d’avoir la jambe cassée. Ce pare-chocs a donc brisé ma jambe pour me sauver la vie. Il s’agit du plus parfait et du plus bel accident orchestré par un souffle divin qui soit. Magique et beau. Cela a occasionné le plus grand sursaut d’éveil que j’ai connu dans ma vie. C’est comme si tous les sursauts précédents s’étaient réunis en une seule grande masse. Depuis, c’est ma vie ; je suis pleinement conscient de tout ce qui se passe, en permanence.
Avez-vous eu ce sursaut au moment de l’accident ou après coup ?
C’est une question très importante. L’état de notre esprit détermine notre capacité à nous éveiller. Si notre esprit est relié aux souffrances à la désolation, aux blessures, à la colère, etc., alors quand un tel accident survient, la plupart des gens – de ce que j’ai entendu – se désolent : « Oh mon dieu, ma voiture ! », « Oh mon dieu, ma jambe est cassée », « Pauvre de moi ! Pauvre de moi ! »
Pour moi ça a été le contraire, tout de suite. Quand je suis tombé j’ai su qu’un ange était intervenu. Il l’a fait à quatre reprises au cours de ma vie. Je suis mort deux fois au cours de cette vie, en me noyant. La même personne m’a sauvé à deux reprises des eaux. Cet homme est venu, a mis sa main sur mon épaule et m’a dit : « Ta jambe est très mal en point ». J’ai répondu : « Je sais ». Il a continué : « Je resterai avec toi jusqu’à ce que les secours arrivent. » À la minute où il a dit cela, mon esprit s’est instantanément tourné vers un mantra. Pour moi ça a été le mantra du Bouddha de la médecine, le mantra de guérison le plus puissant qui soit (il le récite pendant quelques secondes). Ce n’est que 20 minutes plus tard que mon esprit a ralenti un peu et que j’ai pris conscience que je récitais ce mantra depuis tout ce temps ! Donc mon esprit ne s’est pas tourné vers la désolation mais vers un état que j’avais créé pour m’aider.
Le chirurgien m’a annoncé que cela prendrait entre 11 et 13 mois pour que mes os se reconstruisent car ils n’étaient pas cassés mais bien broyés. Je lui ai répondu : « Non, cela ne prendra pas autant de temps ! » Cinq mois après, au cours d’une radio de contrôle, le chirurgien n’en revenait pas car mes os étaient reconstruits à 100 % ! Pour lui, il s’agissait d’un miracle. Je lui ai expliqué : « C’est le pouvoir de la méditation et de la spiritualité. » De plus, dès l’accident et jusqu’à maintenant, je n’ai jamais ressenti de douleur physique. Là encore ce chirurgien n’en revenait pas. Il m’avait prescrit des antidouleurs et je n’en ai jamais pris un seul. Donc, encore une fois, l’état de mon esprit, celui que j’ai créé en me basant sur ma pratique spirituelle, est ce qui me donne la possibilité de vivre ma vie comme je la mène.
Cet accident, s’agissait-il d’un karma à nettoyer ?
Oh que oui ! C’était une opportunité immense pour moi de nettoyer un karma ancien. Au Moyen-Âge, j’avais été au cœur d’une bataille. Un homme avait cassé ma jambe, avec une énorme lance, à l’endroit même où elle s’est cassée lors de l’accident de voiture. Je suis mort sur ce champ de bataille, le cœur et l’esprit emplis de colère. Ce sont ces émotions fortes, l’état de notre esprit, qui passent d’une vie à l’autre.
Donc j’ai transféré cette colère de cette vie précédente à celle-ci, jusqu’à ce que j’aie acquis assez de mérite pour affronter la situation sans colère afin de nettoyer le karma du passé. C’est ce que régissent les mémoires akashiques, car elles sont le passé, le présent et les futurs potentiels. L’accident de voiture m’a permis de « remonter le temps » jusqu’à ce premier accident. Les émotions qui y étaient liées, leur empreinte, ont pu être changées pour guérir la situation du passé, pardonner le passé, la personne qui m’avait blessé et moi-même.
Cette vie dans laquelle nous nous trouvons est la somme de toutes les vies précédentes, donc c’est celle qui offre le plus d’opportunités pour équilibrer et nettoyer le karma que nous avons créé avec les autres, pour nous.
Dans votre livre vous mentionnez les « fragments » de l’âme…
Dans le chamanisme on parle de « fragments » de l’âme. Une partie de notre âme se décroche pour affronter un traumatisme. Il faut donc retrouver ce fragment, ce qui peut se faire à l’aide du chamanisme ou des mémoires akashiques. Par exemple, lors d’un viol, une partie de l’âme se décroche. Il en est de même lors des accidents où l’on frôle la mort. Au moment le plus intense de ces expériences une part de votre âme se déconnecte.
Avec les mémoires akashiques, on procède à un nettoyage couche par couche et les maîtres transmettent ce qui doit être travaillé, même si la mémoire consciente ne s’en souvient pas. Par contre les maîtres ne donnent pas accès à des souvenirs qu’on ne peut gérer émotionnellement, le but n’étant pas de créer de nouveaux traumas.
Après mon accident, en entrant dans l’ambulance, quand j’ai pris conscience que j’aurais pu mourir, il y aurait pu y avoir une fragmentation. Toutefois, j’en ai eu conscience et j’ai saisi ce fragment tout en récupérant le fragment du passé.
Nettoyer notre karma, est-ce le but de notre vie ?
Quand nous cessons de réagir à la vie, nous sommes sur la bonne voie, nous nettoyons le karma. Ainsi, si une situation provoquait de la colère en vous il y a quelques années et que, maintenant, vous n’éprouvez plus que compassion et bienveillance, vous êtes sur la bonne voie.
L’amour et la compassion, voilà les réponses à apporter dans cette vie.
Ayez le courage de regarder votre vie avec équanimité et compassion. Adoptez les enseignements qui vous sont accessibles. Prenez le temps de nettoyer vos karmas car, en fin de compte, vous ferez l’expérience d’une vie magnifique. Apprenez la langue de l’amour et partagez-la avec autrui.
Don Ernesto ORTIZ est l'auteur de nombreux livres, dont le dernier Les mémoires akashiques est paru aux éditions Vega (2016)