L'argent, la beauté, le sexe et le pouvoir n'entrent pas dans la composition de la recette du bonheur. Comme l'analyse Malène Ridhal, dans son dernier ouvrage, "Le Bonheur sans illusion", il repose sur des ingrédients bien plus simples... Et, surtout, accessibles à tous.
Le bonheur, c'est aussi les autres...
En 2015, le professeur Robert Waldinger révélait, lors d'une passionnante conférence Ted, les conclusions d'une étude de l'universite de Harvard, qui s'est étalée sur 75 ans. Durant ces décennies, plusieurs équipes de chercheurs ont suivi 724 hommes - et, au cours des dix dernières années, leurs conjointes... Ils ont étudié leurs conditions de travail, leur vie de famille et leur état de santé. Ces hommes et ces femmes ont été régulièrement interrogés, soumis à des analyses de sang, leur cerveau a été passé au scanner, leurs enfants questionnés... Et les conclusions sont sans appel : le "niveau" de bonheur des personnes suivies était directement lié à la qualité de leurs relations sociales, familiales et amicales. Grâce au recul qu'offre cette étude sans équivalent, les chercheurs ont réussi à établir que les sujets qui apparaissaient en meilleure santé à l'âge de 80 ans, faisaient partie, 30 ans plus tôt, des personnes les plus satisfaites dans leurs relations...
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Vivre en pleine conscience rend heureux
Pour être heureux, choisissez-le... C'est en substance ce que nous apprennent les travaux de différents psychologues, dont William James qui affirme que "l'une des plus grandes découvertes de notre temps, c'est que l'humain peut changer sa vie en changeant son attitude face à celle-ci". Pour le psychologue Tom G. Stevens, les gens les plus heureux sont clairement ceux qui font du bonheur un objectif de vie. Et le neuropsychologue Rick Hanson d'insister : le cerveau est une sorte de bande velcro pour les expériences négagives. Il réagit intensément aux expériences négatives et a tendance à oublier très rapidement les expériences positives. D'où la nécessité, pour se sentir heureux, de s'attarder sur les petits bonheurs de la vie quotidienne. Y compris ceux qui nous semblent les plus banals. On permet ainsi à notre cerveau de s'imprégner de la sensation de bien-être que procure la vie en pleine conscience.
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Être pleinement concentré pour expérimenter la "joie optimale"
C'est l'une des qualités des enfants que l'on devrait cultiver toute notre vie durant : la capacité à se concentrer pleinement sur une tâche et à ainsi expérimenter régulièrement la "joie optimale". Les anglo-saxons nomme cet état le "flow". De nombreux sportifs de haut niveau ont témoigné avoir ressenti cette sorte de transe qui leur procure la sensation de vivre une action au ralenti, de survoler un match. Notamment décrite dans "Les Chemins de la joie" (JC Lattès) de la psychothérapeute Isabelle Filliozat, cette joie optimale est une sensation que tout être est capable d'expérimenter, à condition d'être en mouvement, et de travailler à se situer entre l'état d'excitation et de contrôle. Un beau programme que l'on peut commencer à mettre en œuvre... maintenant !