Combien de temps allaiter ?
La durée idéale est celle que vous désirez. Tant que votre bébé et vous y prendrez plaisir, rien ne vous empêche de continuer. Il est possible de reprendre le travail tout en continuant à allaiter. Vous pouvez, par exemple, donner le sein lorsque vous êtes présente et, sinon, tirer votre lait, qui sera donné par la personne qui garde votre enfant. Vous pouvez aussi opter pour un allaitement mixte.
À l’inverse, si vous n’êtes pas ou plus satisfaite par l’allaitement, il est préférable le plus souvent de passer à une alimentation au biberon. N’oubliez pas que ce qui vous réconforte fait du bien à votre bébé et qu’il est important avant tout d’être épanouie !
Mon bébé mange-t-il assez ?
Beaucoup de femmes se posent cette question au cours de l’allaitement. Face à un nouveau-né qui pleure, les mamans se sentent désarmées et ont peur de ne pas donner assez à leur enfant.
Les pleurs sont le mode d’expression de votre bébé. Ils peuvent être liés à la faim, mais expriment aussi le besoin de contact, de câlins ou un inconfort. Dans vos bras, votre bébé trouve du réconfort, la succion est une source de plaisir autant qu’un mode d’alimentation. Portez-le, câlinez-le. Et ayez confiance en vous. Votre lait maternel est toujours suffisamment nourrissant pour votre bébé. Observez-le : ses joues sont toutes roses, il paraît en bonne santé, il est tonique. Ses selles, plus ou moins fréquentes, sont liquides, jaune d’or, il mouille ses couches cinq à six fois par jour. Après la tétée, il s’endort, détendu, mains ouvertes. Dans ce cas, votre bébé reçoit suffisamment de lait.
Une prise de poids régulière achèvera de vous rassurer. Une pesée trois à quatre jours après votre sortie de la maternité, puis une fois par semaine pendant le 1er mois, est suffisante. Si la courbe de poids est ascendante, il n’y a aucun doute, il est bien nourri !
Comment sevrer mon bébé ?
Le meilleur moment pour démarrer le sevrage, c’est lorsque vous vous sentez prête. Il est très important que vous soyez à l’écoute de vos émotions. Afin qu’il se fasse dans de bonnes conditions, le sevrage doit être choisi et non subi. Si vous devez reprendre le travail et que vous ne vous sentez pas prête à arrêter d’allaiter, votre médecin, les professionnels de la PMI ou une sage-femme peuvent vous guider. Afin de ne pas vous stresser et de ne pas bousculer votre bébé, prenez votre temps : prévoyez le sevrage suffisamment à l’avance par rapport à la date de reprise du travail.
Le sevrage se fait toujours de façon lente et progressive pour éviter un engorgement des seins. Vous allez commencer par remplacer une tétée par un biberon de lait. Vous attendrez ensuite trois à quatre jours avant de remplacer une deuxième tétée. On commence en général par remplacer une tétée de la journée et on termine par celles du soir, puis du matin. Lorsqu’il ne reste plus qu’une seule tétée par jour, on continue un jour sur deux, puis un sur trois, et ainsi de suite... Dans la mesure où vous diminuez progressivement le nombre des tétées, la sécrétion du lait baisse naturellement. Après la dernière tétée, il est possible que vos seins soient un peu tendus et douloureux. Vous pouvez alors prendre un peu de paracétamol pour calmer ces douleurs. Il n’est pas nécessaire de prendre un médicament pour couper la montée du lait.
Il est possible que votre bébé, habitué à votre odeur et à celle de votre lait, s’oppose à la prise du biberon. Dans ce cas, faites donner celui-ci par une personne de votre entourage en vous éloignant de la pièce. Vous pouvez également l’habituer au biberon en lui proposant votre lait avant de le remplacer par une préparation pour nourrisson.
Cet article est extrait du livre Le grand livre de mon enfant dirigé par Dr Jean-Louis Chabernaud et Carole Bellemin-Noël et le Conseil National de Pédiatrie. La partie du livre concernée est Nourrir bébé écrite par Dr Alain Bocquet.
Un ouvrage en partenariat avec mpedia.fr
Le grand livre de mon enfant
Eyrolles
29,90 euros