Le risque des régimes : c’est de provoquer une augmentation durable de l’appétit.
Surpoids et obésité sont un problème majeur car ils augmentent les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et d’hypertension. C’est une véritable épidémie mondiale.
Les régimes pour réduire le surpoids sont nombreux mais bien souvent difficile à mettre en œuvre. Il y en a de toute sorte, aussi inutiles les uns que les autres car s’ils fonctionnent un certain temps, ils sont souvent suivis de rechute et de rebond du surpoids. Ils peuvent en outre entraîner des carences graves et fatiguer les reins, comme c’est le cas avec les régimes hyperprotéinés.
Des découvertes récentes ont permis de comprendre pourquoi la restriction alimentaire ne suffit pas et peut même aggraver le surpoids : ces régimes provoquent des fringales suivies de grignotages intempestifs durant toute la journée avec des décharges d’insuline. Ceci augmente le stockage du gras et réduit l’espérance de maigrir.
Ainsi, on s’est récemment intéressé aux hormones qui régulent la satiété. C’est une approche innovante et il semble bien que ce soit là la clef du problème. La prise du poids est en effet liée au processus de la faim et surtout à son corollaire : le manque de satiété. Si l’on arrive à corriger les anomalies de contrôle de la prise alimentaire, on réduit les apports alimentaires et de ce fait l’apport calorique. Le problème des régimes hypocaloriques et déséquilibrés, c’est qu’ils provoquent un sentiment désagréable de frustration. Dans le sang, on observe un déséquilibre de certaines hormones qui régulent l’appétit.
Les hormones qui donnent faim et celles qui coupent l’appétit.
La faim et la satiété sont des perceptions induites par des hormones dont certaines n’ont été découvertes que récemment comme la ghréline.
La ghréline provient de l’estomac : elle provoque l’appétit et accélère la digestion, en augmentant ainsi les nutriments absorbés et la faim. Elle stimule les centres nerveux profonds du cerveau liés au circuit de la récompense, provoquant un état de satisfaction et de compensation affective, comme cela se passe avec les drogues à l’origine de dépendance telles l’alcool et le sucre. Elle procure une satisfaction induite par le remplissage de l’estomac par la nourriture. Le fait de pouvoir la faire baisser va donc concourir à se désaccoutumer au besoin de « remplir son estomac ». Mais il semble que l’action de cette hormone ne s’arrête pas là et qu’elle intervienne aussi sur le stockage du gras. Enfin, d’autres hormones telles que l’obéstatine et le proglucagon agissent de manière antagoniste en coupant l’appétit. Pour maigrir, il faut donc non seulement réduire les apports, mais surtout rétablir l’équilibre de la satiété. Or, il existe des moyens d’agir sur les hormones de l’appétit.
Des fibres agissent sur les hormones de l’appétit.
Des études récentes ont montré l’intérêt de certaines fibres : les galacto-oligosaccaharides (GOS). On a débord constaté que ces fibres induisent une satiété naturelle. Elles augmentent en effet la sensation de plénitude de l’estomac et vont donc réduire la faim impérieuse qu’induisent les régimes alimentaires restrictifs. Un apport suffisant de ces fibres diminue le grignotage et l’apport calorique.
Ce n’est que plus récemment encore qu’on s’est aperçu que les fibres GOS n’agissaient pas seulement de manière mécanique. Elles ont aussi un effet direct sur les hormones dont nous venons de parler. Une étude réalisée chez l’animal dont l’alimentation a été enrichie en fibres GOS pendant 3 semaines a permis de confirmer d’une part que les GOS réduisent l’apport énergétique dès la première semaine, sans provoquer par la suite de suralimentation compensatoire. Mais surtout, cette étude a montré une élévation des niveaux de proglucagon qui coupe l’appétit.
Les fibres de pois pour favoriser une perte de poids durable.
Enfin une autre étude portant spécifiquement sur les fibres de pois a montré que ces fibres diminuent de près de 42% la sécrétion de ghréline, même à distance de la prise de ces fibres ; cette action s’accompagne d’une baisse significative de l’apport calorique journalier. Dans cette étude, les auteurs ont aussi montré que la prise de ces fibres diminue la frustration en diminuant les fringales liées au régime. Et que le taux de ghréline n’augmente pas à la suite du régime, ce qui fait que la perte de poids est durable.
Complément alimentaire à base de fibres naturelles de pois : Oemine SAT
Voir aussi l'article du Dr. Paul Dupont "Les 8 règles pour maigrir sans régime"