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Manque d’appétit durant le cancer : comment le stimuler ?

Carpaccio de betteraves
De petites portions plutôt colorées stimulent l'envie et l'appétit !
Isabelle Delaleu
Isabelle Delaleu
Mis à jour le 25 février 2021
Ni faim, ni envie de manger ? Pourtant, il faut vous nourrir le plus normalement possible, pour éviter de fondre et de perdre, notamment, votre masse musculaire. Nul ne vous oblige à vous gaver de force (ce serait un supplice), mais en revanche, quelques petits trucs peuvent vous aider à ouvrir votre appétit...

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Quelles solutions ?

> Évitez de manger dans la cuisine si les odeurs vous dérangent. Beaucoup de patients deviennent hypersensibles aux odeurs, même celles des aliments qu’’ils aimaient avant d’être malades : passez au salon, même si c’est un peu moins "pratique".
> Jouez la carte du sucré : il passe souvent mieux que le salé... mais pour ne pas vous nourrir que de desserts ou de pain-beurre-confiture et compotes, vous pouvez aussi cuisiner sucre-sale : miel, dans une sauce ou même une soupe, fruits frais crus, dans une salade ou cuits, avec une viande...Pensez également aux aliments à la saveur douce et sucrée très plaisante : betterave, carotte, maïs, potiron et potimarron, châtaigne, ainsi qu’’à la cuisine d’inspiration orientale (comme les tagines aux pruneaux, dattes, poires, abricots secs...).
> Faites la cuisine que vous aimez : inutile de vous obliger à manger des brocolis ou du poisson, sous prétexte qu'ils sont "sains", s’ils ne vous font pas envie ! Tant pis si votre alimentation est moins variée qu’’en temps normal, vous rééquilibrerez plus tard. Pour l’instant, l’important c’est de vous faire plaisir le plus possible et de stimuler votre appétit.
> Évitez de manger seul : évidemment, on n’a pas toujours le choix...Mais quand cela est possible, mieux vaut inviter un(e) ami(e), cela évite de se retrouver en tête-à-tête avec son plateau devant la télé ou face au mur de la cuisine. Quand vous vous sentez en forme, essayez aussi de faire des repas "de groupe" (avec famille ou amis), quitte à leur demander de l’aide : manger en bonne compagnie, discuter et rire autour d’une table permet non seulement de ne pas s’isoler, mais aussi de retrouver un peu d’appétit, et de dédramatiser le moment du repas s’il devient difficile pour vous moralement.
> Cuisinez « antiodeurs » : parce que certains effluves deviennent particulièrement rebutants quand on se sent nauséeux, il est possible de les limiter, par exemple en cuisant aux micro-ondes, à la vapeur, ou en papillotes (notamment en silicone, plutôt appétissantes avec leurs couleurs "pop"). On trouve également dans le commerce, depuis quelque temps, des sachets spécialement conçus pour cuisiner sans odeur, pour les micro- ondes (sac cuisson vapeur), ou même pour le four traditionnel (sac cuisson au four). Pratique également et réutilisable, le cuiseur vapeur électrique, ou même le petit panier en bambou pose sur une casserole d’eau bouillante.
> Prévoyez de petites portions : rien de pire qu’une assiette géante, ou trop remplie, qui parait carrément rebutante et donnerait presque des haut-le-cœur à l’avance ! Utilisez dès que possible de la vaisselle individuelle (cocottes ou plats a gratin), à la fois jolie et plus appétissante, des petites verrines, des assiettes a dessert...
> Zappez l’entrée, et attaquez directement le plat principal, complet et nutritif : vous garderez le reste (petite entrée, fromage, dessert) pour un peu plus tard si vous avez suffisamment mangé, ou pour une collation. Les repas "normaux" sont souvent trop copieux et volumineux, les fractionner aide aussi à ne pas se sentir dépité de n’avoir pas tout avalé.
> Essayez de faire un minimum d’activité physique (on ne parle pas de footing ni de salle de sport, mais par exemple d’une petite marche, à votre allure, de 20 à 30 minutes). Quand ? Toujours avant les repas (« ça creuse ») et non après (mieux vaut vous reposer après manger). Bouger permettra en plus de maintenir votre masse musculaire (la maladie a parfois tendance à la faire fondre, au profit de la masse grasse, ce qui n’est évidemment pas bénéfique).

Ce passage est extrait du livre Mes recettes santé pendant un traitement anticancer écrit par Isabelle Delaleu et paru aux éditions Leducs

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