On part en retraite pour méditer. C’est l’envie primordiale et une motivation suffisante. Le programme typique sera le suivant : un réveil aux aurores et la journée alternant entre enseignements et séances de méditation assise, avec des repas légers, généralement des sorties de méditation en extérieur puis un coucher tôt. Ces quelques jours sont passés dans le silence absolu et on laisse de côté aussi bien son téléphone que les distractions (musique, lecture…). La retraite de méditation est une véritable ascèse mais elle peut tout à fait s’effectuer lorsque l’on est débutant, sur une période courte (de 2 à 8 jours). C’est un bon moyen de sauter dans le grand bain !
On peut partir en retraite pour s’isoler. Si l’on traverse des soucis, il est illusoire d'espérer les oublier car assise 8 heures par jour sur un coussin, ils ont vite fait de nous retrouver… Mais la solitude et la pratique méditative aident à interrompre le flux de pensées et ré-apprennent le calme à notre esprit. Une retraite peut donc aider à faire le point, à prendre du recul et à ce titre accompagner une guérison, un nouveau départ. On ressort généralement d’une retraite avec un sentiment de sérénité et de bien-être, même si l’on y a passé quelques journées intérieurement agitées.
On part en retraite pour se retrouver. En effet vous allez être assise et silencieuse face à vous-même pendant plusieurs journées qui pourront sembler très longues au début. Mais l’on s’y fait vite, et l’on apprend à mieux se connaître et se comprendre. On remarque les habitudes de notre esprit, les ruses du corps quand il rechigne à rester immobile : l’introspection fait partie du programme.
Les enseignements délivrés, qui intègrent la notion de bienveillance, sont souvent l’occasion de se réconcilier avec soi-même et de cultiver l’amour de soi indispensable à une vie heureuse.
On part en retraite pour apprendre. L’humilité est de mise, que l’on soit méditant débutant ou aguerri. Les enseignants sont bien souvent impressionnants de sagesse, de simplicité et de bienveillance, et l'on découvre une approche spirituelle différente en fonction des écoles. Que l’on soit croyant - quelle que soit la confession - ou athée, la pratique méditative offre un regard sur le monde qui nous fait souvent défaut ici, en Occident. On apprend beaucoup en écoutant et en observant ceux qui pratiquent depuis longtemps et on fait de belles rencontres humaines y compris dans le silence.
On part en retraite pour vivre et respirer parce que la vie quotidienne ne nous laisse jamais assez de temps pour nous connecter à ce fameux « calme intérieur ». Or à force de se dire qu’on le trouvera plus tard et ailleurs, on passe à côté. Lors d’une retraite de méditation on éprouve le sentiment d’un luxe incroyable, d’une chance inouïe : celle de se sentir respirer, d’effectuer chaque geste en conscience, d’accorder de l’attention à nos pensées. On est là et maintenant, en présence, et l’on parvient à emporter un peu de cette qualité d’attention dans notre vie, quand on repart.
Décidée à effectuer une retraite de méditation ? Parlez-en aux méditants de votre entourage et retrouvez mes conseils pour choisir votre retraite !
Notre contributrice :
Julie Nouvion est l'auteure du blog Coeur Corps et Tête. De l'alimentation à la spiritualité en passant par les petits rituels quotidiens, elle accompagne sur le chemin d'une vie plus saine et plus heureuse.