La pression professionnelle, sociale ou familiale à laquelle nous nous soumettons, nous amène parfois à dépasser nos limites. Mais la vie plus simplement (mariage, naissance, décès, séparation, accident, maladie...) nous oblige aussi parfois à puiser immodérément dans nos ressources. C’est alors qu’apparaissent des symptômes qui essaient de nous alerter sur un état de fatigue qui s’annonce. Fatigue passagère, fatigue chronique, fatigue extrême, épuisement, burn-out, dépression... Les mots sont nombreux qui évoquent ce mal-être.
Le burn out : épuisement professionnel
Nous parlerons d’épuisement professionnel, ou de burn-out, lorsque la fatigue ressentie dure, s’installe graduellement, et qu’elle est accompagnée d’une volonté d’en faire "toujours plus", de "ne pas s’arrêter" ou de "ne pas pouvoir s’arrêter".
L’épuisement se caractérise aussi par une relation à l’autre altérée, teintée de cynisme, de manque d’empathie, ou tout simplement d’indifférence. On entend souvent les personnes épuisées dire : "Je ne comprends pas pourquoi les autres n’en font pas autant que moi !"
La dépression
La dépression, quant à elle, est un terme médical qui évoque un trouble mental. Elle se caractérise entre autres par la perte d’envie et nécessite des soins médicaux et psychiatriques rapides. Au premier regard, on pourrait confondre dépressifs et épuisés. Mais l’épuisement se caractérise par une envie irrépressible de continuer à travailler malgré les alertes physiques et psychologiques. La dépression diffère : elle se caractérise par une absence d’envie. Le dépressif n’a pas d’énergie et il le sait. L’épuisé n’a plus d’énergie et il s’en moque : il continue comme s’il en avait encore.
Fatigue chronique
La fatigue chronique (aussi appelée encéphalomyélite myalgique), contrairement à l’épuisement, gradué et marqué dans le temps, se niche dans la durée. Ses causes sont encore débattues par les professionnels de la médecine, mais la fatigue chronique survient sans raison apparente sur des sujets équilibrés suite à une infection virale perdurante (grippe, par exemple).
De la même façon, si vous avez eu, par exemple, une mononucléose, vous vous sentirez à juste titre épuisé, mais votre épuisement n’aura pas grand-chose à voir avec un burn-out, et les moyens de récupération à mettre en place ne seront pas les mêmes.
Cet article est un extrait du livre J'arrête de m'épuiser - Comment prévenir le burn out, de Marlène Schiappa et Cédric Bruguière paru aux Editions Eyrolles.