Le premier bénéfice est bien évidemment d’éviter des maladies. L’inconvénient principal est l’excès de stimulations artificielles répétées du système immunitaire, potentiellement dangereux pour la santé et à l’origine de problèmes allergiques voire de maladies auto-immunes. Sans oublier des effets secondaires rares parfois graves et mal connus, et trop souvent minimisés par le corps médical français.
Il est important de s’informer sur les vaccinations tout en sachant à l’avance que le sujet est polémique et que la guerre entre les pour et les contre ne favorise pas une information objective. Pourtant, depuis le scandale de la vaccination contre l’hépatite B et les questions sur un lien possible entre le ROR et l’autisme, certains parents exigent davantage d’informations et demandent à réfléchir davantage, en particulier dans les milieux « bio ».
En France, le seul vaccin réellement obligatoire est le DTPolio qui protège l’enfant contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. On choisira de préférence le DTPolio Aventis-Pasteur qui ne contient pas d’aluminium lequel est soupçonné d’être à l’origine d’accidents allergiques et de l’apparition d’une nouvelle maladie, la myofasciite à macrophages. La maman bio doit bien lire les notices afin de repérer la présence d’aluminium. Il faut savoir qu’il est parfois difficile de se procurer ce vaccin simple, car les laboratoires proposent souvent aux officines des vaccins combinés.
Le DTP peut être associé au vaccin contre l’Haemophilus b, une bactérie à l’origine d’otites ou de méningite par exemple (PENTACOQ-DT-COQ-POLIO). Dans les deux cas, il s’agit de trois injections (piqûres) qui sont pratiquées en général à l’âge de 2 mois, 3 mois et 4 mois, avec un rappel dix-huit mois plus tard. Depuis juillet 2007, le BCG contre la tuberculose n’est plus obligatoire. Il reste toutefois officiellement recommandé dans certaines situations, en Ile-de-France par exemple où l’on assiste à une recrudescence de la tuberculose dans les milieux défavorisés.
D’autres vaccins non obligatoires sont très fortement conseillés aux parents par les médecins : contre la méningite à pneumocoque, les diarrhées à rotavirus pour les bébés en collectivité, contre l’hépatite B avec une première injection vers 4 mois, la raison avancée pour ce dernier étant que le vaccin est plus efficace s’il a été effectué tôt, et enfin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) vers 9 mois si l’enfant va en structure collective.
Ces pathologies ne sont pas toutes dangereuses, en particulier la rubéole qui ne l’est que lorsqu’elle survient chez une femme enceinte et dont le vaccin devrait sans doute être réservé aux filles. Idem pour les oreillons, une maladie problématique pour les garçons lorsqu’elle s’accompagne d’une orchite, une inflammation d’un testicule avec un risque de stérilité. La rougeole pose un réel problème, mais il faut savoir que c’est surtout à l’adolescence ou à l’âge adulte que les complications sont les plus graves, un âge où souvent le vaccin ne protège plus. Quant à l’hépatite B, elle ne concerne pas vraiment le nourrisson, et les doutes actuels sur ses effets secondaires permettent de le refuser.
Les contre-indications générales (listées dans le Vidal, la bible des médecins) sont la fièvre, une maladie infectieuse en cours d’évolution, un diabète non stabilisé, et des pathologies évolutives chroniques comme l’eczéma par exemple. Ensuite viennent les allergies à l’un des constituants du vaccin : protéines de l’oeuf dans le vaccin contre les oreillons et la rougeole, antibiotiques comme la néomycine par exemple, présence d’antiseptiques comme le formaldéhyde. Aujourd’hui, on sait aussi que le vaccin contre l’hépatite B est fortement déconseillé aux sujets ayant des antécédents familiaux de sclérose en plaques ou de maladie auto-immune.
En France, les enfants doivent être vaccinés avant 18 mois. Il n’est pas nécessaire de se précipiter et de suivre le calendrier vaccinal. Il est possible de les retarder afin de laisser l’immunité naturelle de son bébé se construire en douceur. On peut aussi stimuler son immunité pendant les vaccinations à l’aide de l’homéopathie et de la naturopathie, et pratiquer des traitements post-vaccinaux. Par exemple, après le ROR, donner à son enfant : Thuya 9 CH le lendemain, Morbillinum 15 CH huit jours après, Tuberculinum 15 CH quatorze jours après. Un pédiatre ou un médecin homéopathe saura utilement conseiller les parents. Ensuite, si l’on fait le choix de ne pas vacciner son enfant, c’est une autre histoire. On pourra chercher à obtenir un certificat de contre-indications prévues par la loi. Et l’on se préparera à un véritable parcours du combattant...
Cet articles est tiré du livre de Claude Didierjean-Jouveau et Martine Lagnier, Maman Bio. Mon bébé de la naissance à deux ans, paru aux Editions Eyrolles en 2008.