Proclamée officiellement Année internationale du tourisme durable pour le développement le mercredi 18 janvier dernier à Madrid par l'ONU, l'année 2017 "représente une opportunité unique d’accroître la contribution du secteur du tourisme aux trois piliers de la durabilité, l’économique, le social et l’environnemental" rappelle Taleb Rifai, Secrétaire général de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT).
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En plein essor, à l'instar de l'écotourisme, de l'écovolontariat, du twaming ou encore du wwoofing, le tourisme solidaire (durable, équitable et social) reste toutefois à différencier de l'humanitaire.
Dans l'édition Tourisme responsable du Routard, l'Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire (ATES) le définit ainsi : "le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme alternatif qui mettent au centre du voyage l'homme et la rencontre, et qui s'inscrivent dans une logique de développement des territoires. L'implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature, et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ce type de tourisme."
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Créé en 2006, ce réseau d’acteurs et de spécialistes du tourisme délivre aux voyagistes et opérateurs respectueux de sa charte le label Garantie tourisme équitable et solidaire, permettant ainsi aux futurs baroudeurs de s'y retrouver parmi la multitude d'offres présente sur le marché.
Au compteur des critères essentiels figurent notamment :
- La taille réduite des groupes
- L'hébergement à proximité / chez l'habitant
- La plannification de temps de rencontre précieux entre voyageurs, population et acteurs de la vie locale
- La réalisation de projets en rapport direct avec les besoins locaux
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En revanche, et c'est là la différence avec les missions humanitaires (réservées aux spécialistes), le tourisme solidaire ne s'inscrit pas dans l'urgence, mais plutôt en appui à des initiatives existantes en collaboration avec des associations locales, qui sur le long terme permettront au tourisme de devenir un levier de développement à part entière sur le terrain.
À qui s'adresse le tourisme solidaire ? À tous ceux qui souhaitent voyager autrement, vivre pleinement, partager, pour peu qu'ils aient l'esprit ouvert, tout simplement.
Aurélien Seux, Co-fondateur de l'agence Double Sens nous raconte les prémices de son projet, 10 ans auparavant, alors qu'il recherchait encore avec son ami Antoine Richard, une dénomination pertinente à leur future entreprise : "Très vite, le mot 'sens' s'impose. Les échanges seront au coeur de nos voyages, pour une expérience unique, en petits groupes, au plus proche de la culture locale."
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L'essence grâce à laquelle carbure depuis le voyagiste "est ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, ce qui constitue la nature d'une chose", portée par trois grandes lignes : rassembler autour d'un tourisme alternatif, participer au développement durable, et enfin soutenir une économie sociale et solidaire.
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Plus d'informations :
- L'agence Double Sens avec laquelle nous sommes partis
- Association pour le Tourisme Équitable et Solidaire (ATES)
- Association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR)
- Organisation Mondiale du Tourisme (OMT)
- La boîte à outils du touriste responsable, par Le Routard