Quelle est la mission de l’association Le Petit Prince ?
Organisme chercheur depuis 1985, l’Association sans but lucratif et laïque Le Petit Prince , œuvre pour une «pédagogie du sens» et réalise des projets ancrés dans les valeurs du «mieux être ensemble». Dans un monde agressif qui incite au repli ou à la lutte, nos équipes contribuent à aider chacun sur le chemin vers lui même, vers les autres, pour rester en lien malgré un contexte sociétal parfois décourageant ! Le collectif qui nous anime accueille l'individu là où il est.
Que proposez-vous au grand public ?
Des séjours pour enfants, adolescents, et aussi des séjours intergénérationnels pour enfants, adultes familles, de 0,1 à 99 ans. Nous proposons des contenus ludiques qui prennent leur source dans la communication bienveillante, la gestion enrichissante des conflits, le théâtre social, les jeux coopératifs, les arts du mouvement, le lien avec la nature, ou la propre créativité des enfants... pour que "faire et être" ensemble soit l’occasion de mieux grandir en lien. Des vacances où se construisent aujourd'hui, les prémices d'une éducation à la paix, et les rêves de demain ! Tant pour les séjours intergénérationnels que ceux destinés aux jeunes, nous privilégions une organisation souple, un programme riche et en libre accès.
Quel est votre rôle au sein de l’association Le Petit Prince ?
Je m'occupe d'une partie de la communication vers l'extérieur, plus particulièrement de tisser des liens avec la presse et également avec les partenaires de notre projet en cours : la Fontaine de l'Aube ! Mon travail est simplement une « déclinaison » du cœur de projet de l'association. C'est l'opportunité, particulièrement motivante pour moi, de créer, de nourrir un lien de confiance avec les journalistes, et avec chaque partenaire rencontré afin de pouvoir œuvrer, chacun dans son métier, mais ENSEMBLE, à un avenir où il fera bon vivre ! J'ai aussi à cœur de faire connaître nos classes de découvertes sur cette même thématique du « mieux vivre ensemble », un vrai besoin là aussi.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous rapprocher de cette association ?
En tant que maman de 2 enfants, je sais combien cette éducation à la coopération et au lien à l'autre est cruciale pour sortir des dégâts humains et environnementaux de la compétition et je sais aussi combien elle est peu enseignée. Cela rejoint mes valeurs : transformer la violence dans nos relations avec les autres, avec la terre. L'association le Petit Prince participe à combler un fort besoin de progrès social et je suis particulièrement heureuse d'y collaborer ! Pour reprendre la légende du colibri : «je fais ma part» !
Vous avez évoqué le projet Fontaine de l’Aube, en quelques mots, en quoi cela consiste ?
L'enjeu proposé par La Fontaine de l’Aube est la création d'un espace qui participera " à la quintessence des valeurs humanistes et à l'habitabilité du monde ". Dans le prolongement des activités actuelles de l'association, il s'agit de construire un lieu de partage de savoirs, de pratiques, de stages, et autour des thématiques de la santé, de la communication, de l'écologie, du mieux vivre avec soi et avec l'autre. La construction de cet espace a déjà commencé et son ouverture est prévue début 2015 à Cadenet (84) un petit village de Provence. Un descriptif plus précis se trouve sur le site.
Y a-t-il d’autres projets en perspective pour Le Petit Prince ?
Nous envisageons aussi quelques aménagements de notre espace de séjour en Auvergne, le Château d'Alleret, qui en plus d'accueillir nos vacanciers, reçoit aussi des séminaires, mariages, formations, stages... Situé dans un cratère(!), qu'il devienne un phare lui aussi dédié au mieux vivre ensemble et à plus grande échelle, avec des groupes dépassant les 100 personnes.
En 29 ans, comment a évolué la demande de ce type de séjour face aux séjours classiques proposés par certaines agences de voyages (Club Med, UCPA...) ?
A leur début "les jolies colonies de vacances" ont entraîné les groupes vers une certaine uniformité : on s’y levait tous à la même heure, pratiquait des activités sans avoir de choix, souvent sans mixité et peu de moyens matériels. C’était le règne de la débrouille avec son lot d’aventures bonnes ou mauvaises. Pierre Perret, dans sa chanson caricature en a même tiré le succès que l’on connaît dans les années 60 !
Aujourd'hui des organismes proposent des séjours éco-citoyens ou nature, un temps de reconnexion aux éléments. La demande grandissante des familles associée à la créativité des organisateurs amènent des propositions de plus en plus riches. Même si les grosses machines commerciales gardent leur monopole, y compris dans la visibilité des grands médias, ces petites structures rencontrent un public sensible au ressourcement en profondeur et au lien à l'environnement.
Qui sont vos clients ? Des personnes engagées ou en quête de sens ? S’agit-il à travers les séjours que vous proposez de provoquer une prise de conscience chez les individus ?
Justement, notre présence dans divers manifestations éco-citoyennes et les échos dans quelques médias ont ouvert la porte à nombre de familles aux 5 coins de l'hexagone. D'années en années la demande des familles s'affinent et la recherche de séjours porteurs de sens va grandissante. Nos activités viennent répondre à ce besoin.
Dans cette nouvelle vision des vacances, chacun est encouragé dans son authenticité, sa spécificité, et préparé à rencontrer les autres dans la leur. C'est un apprentissage dont on sort enrichi et nourri des forces humanistes partagées. Un "mieux se sentir", porteur naturel de coopération et d'interagir !
Les participants sont encouragées par ces vacances qui répondent tant aux besoins de vacances que de progrès. Ils apprécient le mieux être qui s'offre à chacun quelque soit son âge. Souvent un nouveau cap pour toute une famille, ou des clés pour une vie plus épanouie !
Cette association est parrainée par l’actrice française Juliette Binoche ainsi que par l’écrivain et philosophe Jean-Yves Leloup. Pourquoi sont-ils devenus parrains ? Quelle est leur implication ?
Nous cherchions quelqu'un "en résonance", les noms de 2 personnes très complémentaires ont émergés. Nous les avons interrogés et elles ont dit oui ! Joie communicative, rayonnement, intériorité, présence et universalité... les caractérisent. D'ailleurs elles se connaissent bien.
- Juliette Binoche défend à travers ses engagements, « un humanisme généreux au service de la transformation intérieure et de notre potentiel secret ».
- Jean-Yves Leloup œuvre pour rassembler l’humain autour d’une spiritualité universelle.
Nos deux parrains aiment donc à contribuer à l'expansion des idéaux qui nourrissent le cœur de l'homme, leur vision de la société de demain. C'est en ce sens qu'ils sont touchés par nos projets Ils apprécient que pour l'association Le Petit Prince ces idéaux prennent forme dans des actions concrètes et au service de tous et ce jusque dans une gouvernance collective et co-créative.
Le Petit Prince a-t-il des homologues étrangers ?
En France l'association Le Petit Prince fait plutôt figure de pionnier alors qu'outre Atlantique et dans plusieurs pays nordiques, ces idéaux ont déjà eu le temps de maturer jusqu'à entrer dans les écoles. Tandis qu'un monde d'individualisme se débat pour sa survie, une toile planétaire est entrain de se tisser. Elle concrétise aujourd'hui notre rêve de demain, vers un nouvel humanisme.