À l’époque de l’Égypte ancienne (3000ans avant J.-C.), aucun chat n’était maltraité ou abandonné. Il était même interdit de l’injurier, sous peine de mort ! C’était un animal vénéré. Très apprécié pour son esthétisme, sa grâce et sa douceur, il était en plus indispensable à l’homme car il protégeait les récoltes en faisant la chasse aux rongeurs dans les champs de blé.
Il contribuait également à ce que les maladies comme la peste se propagent moins. Il était tellement respecté que, même en période de famine, personne n’aurait osé se nourrir avec de la viande de chat ! Les riches se faisaient enterrer avec une statuette représentant leur compagnon et quand c’était lui qui mourait, ses maitres se rasaient les sourcils et prenaient le deuil le temps de sa momification (soit 70 jours). Et pour être sûrs que le chat ne manque de rien dans l’au-delà, ses maitres pensaient à lui mettre des souris momifiées (véridique ! Vous pouvez admirer des momies de chats au musée du Louvre).
Chez les Romains, les chats étaient certes appréciés, mais seules les riches familles en possédaient. Petit à petit, il s’est démocratisé, au point même de devenir la coqueluche des soldats romains ! (Il est dommage que ce détail historique n’apparaisse pas dans Astérix !).
Les chats étaient de toutes les batailles (en espérant qu’ils n’y participaient pas). Ce sont d’ailleurs les Romains qui ont importé le chat en France au Ier siècle avant J.-C. Contre toute attente, un seul Romain détestait les chats : Jules César ! Il détestait leur présence, on dit même qu’il les craignait...
Cet article est extrait du livre Un chat heureux c'est malin, de Sophie de Villenoisy, publié aux éditions Leduc.