De quoi s'agit-il ?
Le collagène et l'élastine sont les protéines de base du derme. Ils étaient obtenus initialement à partir des carcasses (bovins, porcins). Pour diverses raisons, ils sont aujourd'hui principalement extraits de la peau des poissons, d'où l'appellation flatteuse d'actifs "marins".
L'acide hyaluronique (hyaluronan) est lui aussi présent dans de nombreux tissus, notamment dans le derme, les articulations. Il était jadis extrait des crêtes de coq, mais on l'obtient désormais par synthèse.
Le chitosane (chitosan), apparenté à la cellulose, confère sa rigidité à la carapace des insectes et arthropodes. Il est extrait des déchets des crustacés (crevettes, crabes).
NB : Le terme "collagène végétal" est purement marketing. Il désigne, par analogie, des protéines végétales (blé, soja...) dont la structure et les propriétés se rapprochent de celles du collagène animal.
En quoi la publicité est-elle mensongère ?
D'une part, l'emploi de déchets agro-alimentaires entache l'image "luxe et glamour" des cosmétiques.
D'autre part, prétextant les propriétés biologiques de ces actifs, les publicités promettent des effets exagérés : "combleur de rides", "repulpant", "dermolifteur"...!
Or sont de très grosses molécules, de poids bien supérieur à la limite de perméabilité de l'épiderme (environ 500 Da).
Elles ne pénètrent pas dans la peau et mais forment à la surface, en présence d'eau, un gel qui s'oppose à la déshydratation : ce sont donc de simples agents hydratants (lire hydratation cutanée, épisode 2).
Ce ne sont pas de "mauvais actifs" (en dehors de toute considération éthique), mais on est bien loin des promesses de la pub !
NB : Ne pas confondre le collagène et d'élastine avec leurs hydrolysats (acides aminés, peptides) qui, eux, pénètrent dans la peau. Ne pas confondre les effets des cosmétiques avec ceux des injections (collagène, hyaluronan).