Caroline et Quitterie sont les belles fées de L'Atelier des Dames, marque de bijoux éthiques et 100 % glamour. Pour FemininBio, elles ouvrent les portes de leur univers romantique et écologique.
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Quel a été le facteur déclencheur à l’aventure « L’Atelier des dames » ? C'est Caroline qui a eu l'idée en 2007 de créer L'atelier des Dames. Alors étudiante en MBA à Pau, elle réalise un projet de fin d'étude sur les femmes leaders. En parallèle, elle profite de sa vie étudiante pour voyager en Australie, au Mexique et également au Brésil où elle vient rendre visite à son père qui vit là-bas. Elle découvre alors ce savoir-faire du travail de l'écaille et une communauté de femmes de pêcheurs qui récupèrent ces écailles et fabriquent des objets de décoration. Elle a alors l'idée de leur demander de faire une rose et crée ainsi son premier bijou. A son retour en France, ce bijou suscite la curiosité et ses amies en veulent elles aussi, elle décide alors de créer la marque.
Comment fonctionne votre tandem ? Créer à deux, c’est mieux ? Il y a pas mal d'avantages à travailler à deux car déjà, nous n'avons pas les mêmes goûts ce qui nous permet de créer des gammes peut être plus complémentaires et également de confronter nos envies et nos idées, ce qui nous évite certainement quelques petits faux pas, car quand un projet passe les deux filtres, on peut se dire qu'il est plus mûri.
Quelles sont vos sources d’inspiration, vos univers ? Tout dans notre quotidien peut devenir une source d'inspiration, un vêtement, un film, une photo... Globalement, nous sommes sensibles à un univers romantique, vintage, plein de douceur, mais parfois chacune a des envies particulières en fonction de l'actualité culturelle ou d'un film qui l'a marquée, d'un créateur qu'elle a découvert, d'un voyage qu'elle a fait.
Pourquoi est-ce important de créer des bijoux éthiques ? C'était important pour nous de travailler dans un vrai respect de l'humain. L'écologie, le bio etc nous intéressent et on se sent concernées, mais travailler avec des femmes sans avoir un profond respect de leur parcours, de leur travail et de leur engagement nous paraissait impossible. Nous travaillons ensemble en collaboration et non pas avec une relation de fournisseurs et clients, donc travailler sur ce plan d'égalité est évident. Il ne viendrait à personne l'idée de ne pas respecter son collègue ici, alors pourquoi le faire sous prétexte que ceux-ci sont à l'autre bout du monde. Et puis, au-delà de l'histoire de la marque, c'est réellement une histoire de femmes, on se connait toutes, on connait leurs familles, on passe du temps chez elles quand nous sommes au Brésil, on échange nos secrets de grands-mères... C'est un vrai échange loin d'une relation commerciale.
Quelles sont les matières que vous privilégiez ? Nous travaillons essentiellement avec des matières recyclées, biens sûr les écailles de poissons, mais aussi des chutes de cuir de maroquinier, des dentelles de fabricants de robes de mariées...Pour toutes les matières que nous ne pouvons recycler, nous privilégions les matières fabriquées en France et en Europe, comme les chaînages qui sont en laiton baigné dans l'or ou l'argent. Ceci nous évite des coûts de transport et surtout un impact environnemental lourd, en assurant un niveau de qualité important.
Dans votre quotidien, quelles attentions portez-vous à notre planète ? Des gestes simples, pas vraiment des attentions, mais trier ses déchets, économiser l'énergie, privilégier les marques bio dans les produits du quotidien. Moins régulièrement mais d'actualité : chiner des meubles et les retaper plutôt que d'acheter du neuf, essayer de rester éco-responsables dans le choix des matériaux pour retaper notre bureau.
Des coup de cœur bio ou éthiques ? Pour les cosmétiques Natura, pour la mode Les Fées de Bengale, Ekyog... Par contre, on se méfie un peu des grosses enseignes qui fabriquent une collection en coton bio et communiquent beaucoup dessus, pour nous l'éthique ce n'est pas un argument commercial, mais plus une philosophie.
Comment voyez-vous l’avenir de la mode éthique ? La mode éthique change depuis quelques années, on est loin du bonnet péruvien qu'on voyait dans les magasins spécialisés. Les créateurs ont réussi à prouver au grand public qu'avant d'être éthique ou écologique, un vêtement ou un accessoire sait être beau, mode, original... L'éthique doit venir après, comme le petit plus ! De toutes façons, compte tenu de l'actualité internationale, une marque qui ne travaille pas dans le respect de ceux qui la fabriquent va avoir dans le futur un vrai handicap concurrentiel, donc il nous semble que c'est un enjeu stratégique que même les gros distributeurs devront prendre en compte. D'ici quelques années, on ne parlera plus forcément de mode éthique car la majorité des marques seront éthiques de fait, en tous cas c'est ce que nous espérons.
Quels sont vos projets ? Au niveau commercial, nous aimerions être plus présents en France et en dehors grâce à de nouveaux clients mais aussi à des collaborations avec des marques plus internationales, c'est un challenge que nous aimerions relever, créer pour d'autres marques. A un niveau plus organisationnel, nous assurons de plus en plus de production en France puisque nous assemblons tous les bijoux localement et nous aimerions créer ici aussi une communauté de femmes qui travailleraient sur ce projet en parallèle de leurs vies de famille bien remplies et en disposant de leur temps comme elles le souhaitent. Nous avons en effet autour de nous pas mal de jeunes femmes qui ont fait le choix de s'occuper de leurs familles mais qui pourraient consacrer un peu de temps à un travail si celui-ci était assez flexible pour s'adapter à leur vie. C'est ce que nous aimerions leur proposer...
Découvrir les collections éthiques de L'Atelier des Dames
Stéphanie Jarroux
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