Avant de vous lancer dans la création ou la modification d’un massif, essayez de cerner vos envies. Quelle ambiance souhaitez-vous créer ? Préférez-vous les ensembles unichromes ou les associations de couleur ?
Désirez-vous mettre des éléments en valeur (une souche, un muret, un pavement, un arbre…) ? Rêvez-vous d’un bout de jardin contemporain, naturel, romantique ? Amusez-vous à fureter dans vos souvenirs de voyage, à feuilleter livres, magazines et catalogues : vous y trouverez quantités d’idées.
Deuxième étape : faites un « état des lieux »
Prenez le temps d’analyser la zone que vous souhaitez (ré)aménager. Est-elle en périphérie ou au milieu du jardin ? À côté de la terrasse, à l’entrée, près d’un bouquet d’arbres, d’un bassin ? Quelle est son exposition : ombre, mi-ombre ou plein soleil ? Le terrain est-il en pente ? Exposé au vent ? Le sol est-il sec ou humide ? Quand profiterez-vous le plus de ce nouvel espace ? Au printemps ? En été ? À l’automne ? Toute l’année ?
Faites un état des lieux précis en n’oubliant pas de repérer l’emplacement des végétaux que vous souhaitez conserver. Ces données « objectives » vous permettront d’établir un projet cohérent et de choisir les plantes adaptées à la configuration du lieu.
Troisième étape : l’élaboration du projet
C’est le moment de confronter vos rêves à la réalité du terrain ! Faites un croquis du massif sur de grandes feuilles de papier (utilisez les crayons de couleur pour vous donner une idée de l’effet visuel), en indiquant les plantes principales et en faisant attention aux distances de plantation.
L’architecture sera donnée par les persistants, le mouvement par les contrastes de hauteur et/ou de couleurs, l’impression d’espace par des sujets clairs en fond de massif et des sujets foncés au premier plan.
Côté arbres et arbustes, essayez de respecter un rapport d’un tiers de persistants pour deux tiers de caducs.
L’ensemble doit donner un sentiment d’unité, de cohérence. Pour vous y aider, vous pouvez déterminer un thème qui guidera toute votre composition (un type de plante, une couleur, une forme géométrique …).
Si vous profitez du jardin toute l’année, pensez à étaler les floraisons, à mélanger annuelles et vivaces, à associer bulbes et bisannuels, voire à exploiter l’effet décoratif de certains arbustes, comme la fructification du berbéris, du houx, du cotonéaster… ou les feuillages d’automne du cornouiller et du fusain.
Quatrième étape : la réalisation
Commencez par fumer le sol. S’il est argileux et s’il n’est ni gelé, ni ressuyé par la pluie, vous pourrez le travailler assez rapidement (attendez le printemps pour les sols sableux ou limoneux).
Commencez par bêcher la terre sans la retourner, afin de la décompacter et de l’ameublir : la pénétration des racines et la germination des graines en seront facilitées.
Si l’espace était couvert de gazon, enlevez trois ou quatre cm de terre en surface (recyclez-les dans le compost). Plantez fruitiers, arbustes et rosiers.
Si vous devez transplanter des caducs, faites-le sans attendre : comme ils sont en plein repos végétatif, vous pouvez les arracher et les replanter sans leur faire subir de « choc opératoire ».
Dès que les fortes gelées sont passées, vous pouvez repiquer vos semis et planter les bisannuelles ainsi que les vivaces rustiques achetées en godets.