Qu’elle soit respiratoire, cutanée ou alimentaire, l’allergie est le résultat d’une réaction excessive de notre système immunitaire face à une substance étrangère (poussière, acarien, pollen, aliment…) jugée comme potentiellement dangereuse. Se sentant agressé, notre organisme va alors réagir de façon disproportionnée pour lutter contre un ennemi… totalement inoffensif. Urticaire, conjonctivite, eczéma, asthme : les réactions allergiques sont multiples et s’aggravent à chaque fois que notre système immunitaire va entrer en contact avec l’agresseur présumé.
On sait aujourd’hui que l’hérédité joue un rôle majeur : ainsi si l’un des parents souffre d’allergie, l’enfant a 40 % de risques de devenir lui-même allergique. Et le pourcentage atteint 80 % si les 2 parents sont allergiques. Cela dit, la génétique n’explique pas tout ! L’environnement joue également un rôle important. Ainsi, la pollution urbaine et atmosphérique modifie les pollens en augmentant la quantité de leurs allergènes. De même nos maisons, surchauffées et mal aérées, sont le refuge idéal des acariens. Autre hypothèse : « l’hygiénisme » qui nous pousse à éradiquer le moindre microbe, alors qu’il est essentiel que notre organisme entre en contact avec les virus pour développer ses défenses.
Des centaines d'allergènes !
Acariens, moisissures, pollens, poussières, poils d’animaux, aliments, piqûres d’insectes, latex... Nous sommes entourés de centaines d’allergènes différents, qui vont déclencher des réactions variées :
- Réactions cutanées (dermatite atopique, eczéma de contact, urticaire…), fréquentes en cas d’allergie alimentaire, de piqûres d’insectes…
- Manifestations respiratoires et oculaires (conjonctivite, rhinite allergique, voire asthme), souvent provoquées par les pollens, les acariens ou les moisissures.
- Manifestations digestives (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), plus spécifiques des allergies alimentaires.
- Œdème de Quincke : gonflement du visage qui peut entraîner une gêne respiratoire nécessitant une prise en charge en urgence.
- Choc anaphylactique : extrêmement grave, cette manifestation survient immédiatement après le contact avec l’allergène. S’ensuivent des démangeaisons, des brûlures, la gorge enfle, la tension chute. Sans traitement urgent (injection d’adrénaline), le malaise s’aggrave et peut engager le pronostic vital.
Des chiffres qui comptent
- L’allergie constitue la 4ème pathologie mondiale d’après l’OMS(1).
- En 2009, 18 millions de Français étaient concernés, soit 30 % de la population.
- 13 % des adolescents et 7 % des adultes français sont asthmatiques(2).
- Les crises d’asthme provoquent en France 200 000 consultations aux urgences et près de 100 000 hospitalisations dans l’année(3).
(1) NANOFRANCE Technologies - site internet photocal.over-blog.com - Décembre 2007
(2) Données IRDES (Institut de recherche et documentation en économie de la santé)
(3) Questions d’économie de la Santé n°138 - Décembre 2008.
Homéopathie et allergies
Si vous développez une allergie, la première règle d’or est d’identifier l’allergène responsable. Une consultation chez un allergologue permettra de poser un diagnostic précis, grâce à un interrogatoire, un examen clinique et des tests cutanés (prick tests).
Selon l’allergène incriminé, il décidera ensuite de la marche à suivre. Ainsi, pour les patients présentant une allergie alimentaire ou des réactions de type « choc anaphylactique », c’est l’éviction totale ! Autrement dit, vous ne devez plus entrer en contact avec l’allergène. Quand l’allergène est unique (acariens, pollens, poils d’animaux), votre allergologue peut vous proposer une désensibilisation.
Une méthode éprouvée qui consiste à injecter de petites quantités d’allergènes sous la peau pour habituer votre organisme à sa présence. Outre la désensibilisation, il existe également de nombreux traitements qui visent à soulager les symptômes des manifestations allergiques (corticoïdes et anti-inflammatoires non stéroïdiens, traitements spécifiques de l’asthme, anti-histaminiques). Mais à l’heure actuelle, aucun médicament ne permet de guérir de l’allergie elle-même. Le recours à l’homéopathie est une solution alternative pour réduire l’incidence des allergies saisonnières, de type rhinites (écoulement nasal, éternuement, congestion des voies aériennes).
Avantage : ces traitements conviennent parfaitement aux enfants et aux femmes enceintes et ne provoquent pas de somnolence, contrairement aux anti histaminiques. En outre, ils n’entraînent pas d’interaction médicamenteuse, chez les sujets déjà sous traitement. L’oligothérapie (manganèse-cuivre) peut être également envisagée en prévention chez les personnes sujettes aux surinfections. Deux manières naturelles de soigner ses allergies…
"La rhinite survient en 2 temps, au printemps et en été " par Ginette Mézy, médecin homéopathe retraitée
Éternuements en salves, nez qui coule et qui gratte, larmoiements… Avec l’arrivée des beaux jours, la rhinite saisonnière revient en force. « Elle survient de façon rythmée par rapport aux saisons, au début du printemps avec le pollen des arbres, puis en été, avec les graminées, souligne le médecin homéopathe Ginette Mézy (33). La prise en charge du patient repose sur un interrogatoire rigoureux : avant de prescrire un traitement homéopathique, nous allons « mener l’enquête », pour déterminer exactement l’allergène responsable de la rhinite et les causes d’aggravation : l’écoulement nasal est-il clair ou infecté, irritant ou non majoré par le froid, le chaud ? Ce n’est qu’après cette enquête minutieuse que nous allons prescrire un traitement, qui agit selon la loi de la similitude. Pour les rhinites, l’homéopathie s’utilise tant en prévention qu’en traitement aigu, notamment pour soulager les symptômes liés à l’inflammation des muqueuses nasales et oculaires. « Les traitements de fond donnent aussi de bons résultats, car ils modifient le terrain sur le long terme et permettent à l’organisme de se défendre et de s’adapter. »
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