Qui se cache derrière "Nilla" ?
J’ai étudié les Arts Plastiques à Bordeaux puis j'ai suivi une formation de graphiste-maquettiste. Je suis une passionnée de création au sens large du terme ! Toujours le cerveau en ébullition et mes 10 doigts en action ! C’est pour cette raison que je m’initie à presque toutes les techniques : création de bijoux (argent, bronze), couture, crochet, peinture (je suis curieusement plutôt une portraitiste), collage, photo, dessin, carnets de voyage, et ce depuis ma plus tendre enfance.
Parlez-nous de vos créations.
Je conçois essentiellement des articles autour du linge de maison tels que : des housses de coussin au crochet, en pure laine, des chèches en coton biologique… ainsi que des accessoires habillement. Mon univers créatif se résume à cette petite phrase accolée à mon nom de marque : Happy life style. En effet, j’affectionne particulièrement les mélanges de matières et des motifs colorés. Mes produits sont à la fois simples et sophistiqués. Il y a, sur chaque article, un petit détail de finition ou de matière qui le rend unique.
Pourquoi l'utilisation de matières bio ou recyclées est-elle importante pour vous ?
Le jour où l’on prend conscience de la valeur que l’on veut bien accorder aux choses, on se rend compte que ce n’est plus la quantité des objets qui importe mais leur réelle qualité et durabilité. Nous avons été habitués à sur-consommer (moi qui suis de la génération des enfants du début des années 70) et à n’accorder qu’une importance dérisoire aux multiples produits qui nous entourent.
Cette attitude a des conséquences dramatiques a de nombreux niveaux : entre autres destruction de notre planète, irrespect des droits de l’homme dans le monde du travail…Je ne veux simplement plus participer à cette folie ! Et je pense, sans vouloir faire ici de prosélytisme, qu’il est grand temps de changer nos modes de vie… Donc les matières saines, bio ou recyclées se sont imposées à moi tout naturellement !
D'où vient votre inspiration ?
Je suis, avant tout, une fervente lectrice de magazines féminins et une chercheuse assidue d’infos et d’idées sur la toile. De part ma profession, j’ai eu la chance d’avoir accès à certains célèbres cahiers de tendances et d’avoir pu développer cette sensibilité artistique. Mais la rue et les voyages à l’étranger demeurent les tous premiers lieux d’inspiration pour moi. En particulier l’Afrique et l’Inde qui demeurent des continents aux ressources inépuisables, tant pour leur savoir-faire ancestral en matière d’artisanat que pour leur créativité basée sur le mode "récup".
Vous utilisez plusieurs techniques pour vos créations : crochet, broderie, tricot. Où avez-vous appris à les maitriser et quelle est celle que vous affectionnez le plus ?
La première fois que j’ai eu une aiguille et du fils entre les mains c’était à l’école primaire, en cours élémentaire deuxième année, je pense ! Notre institutrice faisait partie de ces enseignants qui ne négligeait aucune discipline et accordait autant d’importance aux travaux manuels qu’à un cours de mathématique. Nous avions pris l’habitude, une fois notre travail en classe achevé, en fin de journée, d’ouvrir notre pupitre en bois, de récupérer notre ouvrage et de « travailler » dessus en attendant que le reste de la classe ait terminé l’exercice. Il s’agissait de broderie au point de croix sur coton blanc.
Puis, environ deux années plus tard, j’ai pris des cours de couture sur machine le mercredi après midi… C’était le début d’une grande histoire ! Et comme, en parallèle, je passais beaucoup de temps à dessiner ou peindre, des études tournées vers les Arts Plastiques ont débutées naturellement dès le lycée.
Mais la couture, comparé au tricot, crochet ou broderie, reste mon moyen d’expression favori. Peut-être pour sa rapidité d’exécution ? La couture me permet de mettre en forme immédiatement une idée et de passer à la suivante en un temps record !
Pouvez-vous partager avec nous votre coup de coeur food bio dans votre région ?
Aujourd’hui quasi toute mon alimentation est d’origine biologique. J'y vois un double bénéfice : tout d’abord c’est meilleur pour notre corps et deuxièmement ça m’évite de devoir me rendre dans les supermarchés et me permet de faire travailler les petits commerces ou producteurs du quartier.
Les fruits et légumes que je consomme proviennent le plus souvent de producteurs locaux distribués par une petite entreprise toulousaine, Les paniers Garonnais, dont sa jeune créatrice assure, à elle seule, la totalité du fonctionnement. Elle me livre donc à domicile chaque semaine en groupant les commandes de tous ses clients, un panier de produits de qualité sélectionnés au préalable sur son site internet.
Concernant mon lieu coup de cœur : il s’agit d’un restaurant situé en plein cœur de Toulouse, rue Maurice Fonvielle, qui s’appelle Saveur bio. On s’y restaure extrêmement bien le midi lors d’un buffet appétissant et bien garni (bio, tourné plutôt végétarien) et pour un prix très raisonnable : 10,80€
Votre adresse beauté / bien-être bio préférée dans votre région ?
Et pour ne rien négliger, le moment beauté que je préfère est le salon de coiffure L’an vert salon au 73 boulevard de Strasbourg. Couleurs naturelles et produits bio sont au rendez-vous. C’est aussi le seul salon toulousain qui, à ma connaissance, propose la teinture pour cheveux au Henné que j’affectionne particulièrement. Dommage que la quasi-totalité des coiffeurs refuse de la pratiquer... Question de rentabilité, je présume, car la pause du Henné est très longue.
Une association que vous soutenez dans votre région ?
Les filles du facteur située en Ile de France. Je ne soutiens pas vraiment cette association car je n’y suis pas active mais je l’admire et ne manque pas d’en parler dès que l’occasion se présente car j’aime énormément les idées qu’elle véhicule notamment en matière de recyclage et de valorisation du travail des artisans qui fabrique ses produits.