En 2006, l’équipe de Morendo Soffritti du Centre de recherche sur le cancer Cesare Maltoni de la Fondation Ramazzini livre les résultats d’une étude de grande ampleur sur des rats nourris avec des doses d’Aspartame équivalentes à la dose journalière admise chez les humains (DJA de 40 milligrammes par kilo de poids corporel et par jour, 40mg/kg p.c./jour).
Les augmentations du nombre de leucémies rapportées par l’étude alerte l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA). Mais l’Agence conclue que ces cancers sont liés à d’autres facteurs que l’Aspartame. Il n’y a donc pas lieu de revoir à la baisse la DJA.
En 2007, Soffriti et son équipe réitère : en exposant les rats femelles gestantes, pour observer, cette fois, les effets sur la descendance. Non seulement les cas de leucémies sont encore plus nombreux sur les rats exposés in utero, mais de plus chez les descendants femelles les tumeurs mammaires prolifèrent. L’AESA devrait rendre ses conclusions sur cette dernière étude prochainement.
Jean-François Narbonne, toxicologue (CNRS) et nutritionniste, conseille quoiqu’il en soit aux femmes enceintes et aux enfants d’éviter l’Aspartame "qui n’a d’ailleurs rien apporté dans la lutte contre l’obésité".
Quelles alternatives à l'aspartame ?
- Le sirop d'agave : sucrant naturel extrait de la sève d'un cactus qui a la particularité d'offrir un pouvoir sucrant supérieur au sucre blanc mais avec un index glycémique extrêmement faible : 4 à 5 fois plus bas que celui du miel !
- Le xylitol (E967) est un polyol extrait de l'écorce de bouleau qui possède le même pouvoir sucrant que la saccharose mais avec un apport calorique inférieur (2,4 kcal par gramme contre 4,0 kcal) car une grande partie du Xylitol ne franchit pas la barrière digestive et n'est donc pas absorbé.
