Boire un thé sous un toit naturel milanais
Notre tour du monde des fresques végétales commence avec un café milanais. C’est précisément dans cette ville au nord de l’Italie, plutôt bonne élève sur le plan écologique, que les touristes peuvent boire un café sous le toit végétalisé du très chic café Trussardi. Un projet qui a vu le jour en 2008, que l’on doit au botaniste Patrick Blanc. Plutôt dépaysant, non ? On peut compléter sa visite green avec une promenade en direction de la fameuse forêt verticale de 76 mètres de haut, conçue un an plus tard par le Studio Boeri (composé de botanistes et d’horticulteurs). La nouvelle façade du bâtiment a ensuite été inaugurée en juin 2012.
Le jardin vertical du centre commercial milanais Fiordaliso
Toujours à Milan, les amateurs de shopping seront surpris par le très grand jardin vertical qui entoure le centre commercial Fiordaliso de Milan. Conçue par Francesco Bollani, cette structure d’une superficie de 1262 m2 qui regroupe 44000 plantes dont 200 espèces rassemblées, a pour but d’offrir un climat apaisant à la clientèle. Petit poumon de la ville, la fresque réduit aussi les bruits parasites de la rue.
La fresque verte de Madrid
Partons ensuite vers Madrid. C’est ici qu’on y découvre une autre fresque verte de Patrick Blanc, aidé cette fois par le cabinet d’architectes Herzog et de Meuron. Possédant une superficie de 844,05 m2, elle permet à quelques 250 espèces d’étendre leurs racines et de vivre au grand air. La muraille fait tout de même 24 mètres de haut !
Oui à la nature dans l’aéroport de Singapour
Singapour voit les choses en grand question biodiversité. Proposant avant tout une fresque végétale aux passagers du Terminal 3 dans l’aéroport de Changi, il offre également une véritable (fausse) évasion en montagne avec son attraction intitulée «Jardin dans les nuages». Installée sous une grande verrière, elle propose aux visiteurs de se promener sur une passerelle afin de découvrir un véritable petit écosystème où la température avoisine les 23 à 25°. L’espace comptant 162.900 plantes, dont 200 non indigène accueille même une cascade. Qui veut faire un selfie à 35 mètres de haut ?
Le poumon de Mexico à l’Université Claustro
Les étudiants de l’Université de Del Claustro de Sor Joana ont de la chance : la campagne vient à eux. Grâce à la présence d’une haute fresque végétale, ils peuvent s’oxygéner les poumons tout au long de la journée. Une belle reconversion pour cet ancien couvent qui fait tout le charme du quartier historique de la ville. Le projet, perçu comme un « filtre à pollution » est d’ailleurs très apprécié par les citoyens, qui ont de plus voté en 2016 pour le projet «Voie verte». L’initiative vise à dépolluer l’air de la ville car celle-ci est entourée de voies d’autoroute.
Le grand pont d’Aix-en-Provence
Pour faire le plein de verdure, direction le Pont Max-Juvénal à Aix-en-Provence. C’est ici, loin des adresses touristiques et des emblématiques marchés de lavande, qu’on découvre une façade se déclinant dans de multiples teintes vertes. Ne comptez pas le nombre d’espèces que la fresque abrite, il y en a aujourd’hui plus de 2000, étalées sur 650 m2. Le projet, cette fois encore signé Patrick Blanc et est née en 2008 avec une volonté de réduire les ilots de chaleur en milieu urbain et d’assainissement de l’air. Les murs végétaux, permettant de manière générale, de réduire la demande de climatiseurs dans les bureaux.
Le mur vivant de Londres
Visiter Big Ben est une priorité mais en passant par Londres, vous pourrez certainement vous arrêter devant la fresque du Rubens Hotel. Un établissement prestigieux qui a fait le choix d’une façade atypique végétale pour interpeller sa clientèle quant aux enjeux du développement durable. L’objectif de son écosystème de 6 tonnes, mesurant 350 mètres de haut et intégrant 10 000 espèces : rappeler à chacun, qu’il faut pendant la durée du séjour, limiter au mieux sa consommation d’énergie.
La Tower Flower parisienne
Vous connaissez la façade du Quai Branly et celle de la Grande Epicerie dans le 16ème arrondissement ? Partez à la découverte de la Tower Flower, en direction de la Porte d’Asnières. Un coin de verdure aménagé par Christian de Portzamparc et que l’on doit à l’architecte Edouard François, dans le cadre d’un projet pour l’Office Public d’Aménagement et de Construction de Paris. Un superbe halo de fraîcheur composé de 1300 variétés de plantes et de 380 pots de bambou, qui s’avère essentiel pendant la canicule.
Tant de constructions qui dynamisent les villes mais qui selon bien des experts, ne sont pas assez nombreuses pour subvenir à nos besoins futurs et pour ralentir le réchauffement climatique. Encore faut-il attendre l’apparition des fondations du futur «Balcon sur Paris» à Bry-Villiers-Champigny, dans le cadre de l’appel à projet «Inventons la Métropole du Grand Paris». Le chantier aurait été confié à la Compagnie de Phalsbourg, à Stefano Boeri (celui qui souhaite dépolluer Pékin avec le même type de dispositif) ainsi qu’au japonais Kengo Kuma. En tout cas, 63 000 m² de bois, ça promet !
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