Psychomotricienne de formation et diplômée d’un MBA HEC, dirigeante en entreprise pendant 20 ans, Marina Barreau fonde sa première entreprise de coaching de dirigeants en 2009. En 2012, Marina décide de monter l’Association TADAM pour permettre à chaque jeune de révéler son potentiel et trouver sa juste place dans le monde.
FemininBio : quelles sont les principales raisons du taux de déscolarisation encore élevé en 2021, en France ?
Marina Barreau : Les études montrent que le décrochage scolaire, environ 100 000 élèves par an, est la conséquence de facteurs multiples.
Tout d’abord le manque de sens, 71% des collégiens s’ennuient à l’école. Ensuite, statistiquement parlant, les élèves français ont une plus faible confiance en eux que le reste des élèves. 59% des élèves français ont confiance en eux contre 71% des élèves faisant partie des pays de l’OCDE. Enfin, un facteur important de ce taux de déscolarisation est que les élèves ont dû mal à se connaître et à s’orienter. 3 jeunes sur 10 regrettent leur choix d’orientation.
Ces facteurs ont des conséquences lourdes sur le climat de la classe. La France arrive parmi les 3 derniers pays du classement PISA, 50% des élèves souffrent du bruit et du chahut en classe.
Quelle est votre réponse à cette situation d'urgence ?
Face à cette situation TADAM, a conçu une méthode holistique qui agrège l’apport des neurosciences, le coaching et les techniques d’expression corporelle pour agir en prévention sur les racines du décrochage scolaire et favoriser l’engagement des jeunes dans une orientation choisie.
Ainsi, l’association a pour but d’améliorer la connaissance de soi pour exprimer ses talents et de renforcer la confiance en soi pour s’engager dans un projet positif pour soi et la société.
Nous voulons diffuser cette méthode dont l’impact a été prouvé, au plus grand nombre de jeunes. Notre objectif est de transformer la vie de 500 000 jeunes d’ici 2025, soit entre 5 et 10 % de la jeunesse française et opérer un changement sociétal. Aujourd’hui, un décrocheur coûte 230 000 euros à la société ; en préservant du décrochage ne serait-ce qu’1% de ces 500 000 jeunes, c’est plus d’un milliard d’euros que TADAM permet à la société d’économiser.
Quel a été l'élément déclencheur qui vous a donné envie de fonder l'association TADAM ?
En 2012, je découvre que 150 000 jeunes sont déscolarisés en France chaque année. Psychomotricienne de formation, et ayant travaillé en entreprise pendant 20 ans, j’ai envie d’agir devant ce constat effrayant. Un jeune sur le côté de la route, c'est une vie brisée au-delà du coût qu'il représente pour la société.
Sans réfléchir, j’organise un séjour dans mon salon et les effets sont spectaculaires. Ce séjour à un impact sur de nombreux aspects de la vie de ces jeunes et à partir de là, nous décidons d’intervenir également dans les établissements scolaires et le projet se monte de fil en aiguille.
Vous prônez notamment le talent chez les jeunes comme moteur pour se trouver professionnellement, en quoi est-ce important ?
Mes parents m’ont élevée en me disant “fais ce que tu aimes”. Quand on fait ce qu’on aime, on est talentueux : un talent est une chose que l’on fait facilement et que l’on aime faire. Le mettre au service d’un monde meilleur devient une évidence. Ainsi, l’individu apporte au collectif et le collectif apporte à l’individu.
Des jeunes heureux, ce sont des adultes heureux et, finalement, une société heureuse. On observe aujourd’hui un grand nombre d’adultes insatisfaits professionnellement. Seulement, pour savoir ce que l’on aime, il faut souvent être accompagné. TADAM donne aux jeunes les outils leur permettant de se repérer et de comprendre comment ils fonctionnent et comment exprimer leurs talents.
Pourquoi avez-vous accepté d'intervenir au Congrès Innovation en éducation et qu'allez-vous transmettre comme message ?
Pour moi, l’éducation est une cause essentielle. TADAM veut diffuser ses méthodes efficaces et son discours positif aux personnes investies dans l’éducation. Intervenir au congrès Innovation en Éducation, c’est l’opportunité de communiquer ce message d’espoir qu’il est possible d’aider les jeunes.
L’association a à cœur de transmettre l'intégralité de ses outils aux enseignants et aux parents pour développer leurs compétences socio-émotionnelles et leur permettre d’accompagner au mieux les jeunes.
Marina Barreau participe au Congrès Innovation en éducation le samedi 2 octobre de 15h30 à 16h30.
Infos pratiques sur le Congrès Innovation en éducation
Dates :
Samedi 2 octobre 2021 : conférences de 9h à 22h45
Dimanche 3 octobre 2021 : conférences de 9h30 à 19h30
Lieu :
Espace Charenton, 327 Rue de Charenton, 75012 Paris
Ou en direct depuis internet
Billets :
Votre pass est à acheter sur la billetterie juste ici.