Landestini est un fonds de dotation, à but non lucratif, qui a pour mission de reconnecter les humains à la terre, la nature, la ruralité, et de contribuer à la préservation et à la diversité du vivant. Ses trois axes d’action s’articulent autour de l’éducation, l’engagement via le sport et l’entrepreneuriat. Et ses trois thèmes principaux sont l’alimentation, l’agriculture et la biodiversité.
FemininBio : Tout d'abord, comment allez-vous en cette période si particulière ? Comment s'est déroulé le confinement pour Landestini ?
Landestini : Chez Landestini, nous avons anticipé qu’il y aurait des temps difficiles à cause de certains travers de la mondialisation et de la déconnexion à la nature, et donc nous sommes préparés à aller plus loin et plus vite dans l'accompagnement des personnes, des jeunes, des familles, des entrepreneurs et des entreprises dans un nouveau modèle d’économie locale, résiliente, juste, concrète. Nous avions l’habitude du télétravail ainsi ce n’était pas très perturbant pour notre organisation. Nous avons simplement dû repousser des interventions dans les écoles et quelques événements prévus en juin. En revanche, nous avons augmenté drastiquement les outils et rencontres dématérialisés.
Comment avez-vous réagi lorsque vous avez su que Fanny Agostini vous représentait pour le concours de la Miss Bio ?
Nous étions très heureux pour nous et fiers de Fanny. Elle mérite pleinement d'avoir été nommée étant donné tout son engagement depuis des années, et le virage qu'elle a pris avec Henri Landes il y a deux ans. Changer de vie si fondamentalement et se consacrer au quotidien à préserver et régénérer la biodiversité d’une part, et à aider d’autres à faire de même d’autre part, est un véritable exemple. Ils ont des modes de vie que nous souhaitons faire valoir auprès du grand public. Quant aux équipes, elles étaient vraiment ravies et très excitées par ce concours. Pour certaines personnes de l’équipe, cela était même logique que Fanny soit candidate, et le disaient en toute humilité et transparence, car pour elles, « Fanny fait partie de ces femmes engagées qui agissent concrètement avec sincérité et bienveillance », et en qui elles ont confiance. Elles se sont tout de suite mobilisées pour que ce concours soit l’occasion d’exprimer pourquoi Fanny et Henry avaient développé ce programme que Fanny défendait, et qui nous tenait tant à cœur et qui avait fait ses preuves la première année. D’autant plus que nous rentrions dans la phase de recrutement d’écoles pour l'année suivante et avions besoin de visibilité financière. Ce concours tombait à pic ; notre fonds existe depuis 1 an et demi, les soutiens financiers sont indispensables pour concrétiser tout le travail mûri par les équipes.
Suite à la crise sanitaire que vous avons traversée, vos objectifs/missions sur l'année vont-ils changer par rapport à ceux qui étaient prévus ?
Notre objectif est de continuer à adapter nos outils et nos méthodes pédagogiques et d'accompagnement pour que nous puissions travailler de manière dématérialisée, ce qui est déjà le cas. Mais aussi, nous sommes d’autant plus déterminés qu’il est nécessaire de rendre notre économie de plus en plus résiliente, tournée vers le local et la préservation des ressources naturelles, connectée à la biodiversité au quotidien… Nos objectifs de chaque projet sont ainsi encore plus ambitieux cette année, afin de nous préparer encore plus à des crises futures.
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Quel(s) projet(s) financeront les 7 000€ versés par SO'BiO étic ?
C’est une somme très importante. C’est un beau cadeau qui va nous servir très concrètement sur plusieurs actions pour le développement et le déploiement de notre projet Champions de l’alimentation durable et de la biodiversité, un projet d’éducation des jeunes à l'alimentation locale et saine. Pour la première année, nous sommes intervenus dans 6 établissements. Cette année, nous prévoyons d'accompagner 12 écoles, le double, et ainsi sensibiliser plus de 300 jeunes (et toucher autant de familles), en intervenant une fois par mois environ dans chaque école. Concrètement, cela veut dire que nous apprendrons aux élèves comment consommer local et durable sur leur territoire, nous installerons des potagers bio dans les écoles, nous mettrons les jeunes en correspondance avec des jeunes à l’étranger, nous travaillerons avec les cantines pour faire évoluer les menus et les pratiques. Voici quelques-unes des actions du projet. Cette somme servira aussi à acheter de l'équipement spécifique pour nos ateliers « Les mains dans la terre » dans les potagers (râteaux, pelles, gants, semis…). Nous pourrons aussi développer et imprimer de nouveaux outils pédagogiques que nous adapterons à chaque niveau et à chaque territoire pour nos interventions en classe : nos équipes travaillent dessus actuellement. L’équipe du projet Champions s'agrandit également, grâce au soutien financier tel que celui de FemininBio.
Avez-vous un message pour nos lectrices ?
Un très grand merci de votre soutien dans ce concours. Fanny Agostini était honorée d’en faire partie et très reconnaissante de remporter le prix de première Dauphine. Elle a beaucoup apprécié le soutien exprimé par les Auvergnats notamment. Se (re)connecter à la terre, à la nature est un message, un appel que nous avons clairement entendu pendant le confinement. Si vous aussi, vous ressentez ce besoin, alors osez le dire, révélez cette envie, rapprochez-vous de la nature et du vivant. Si vous êtes en ville et vous souhaitez rejoindre la ruralité et au plus près de la nature, alors contactez-nous. Nous serons ravis d’échanger avec vous et de vous accompagner dans ce changement. Si vous êtes installées à la campagne en Auvergne ou ailleurs, rejoignez-nous pour mettre les mains à la terre ou pour travailler sur différents projets pédagogiques et entrepreneuriaux. Et bien plus… Nous participerons et organiserons différents événements à la rentrée.