Vernis, gels, utilisés au quotidien couche sur couche, ces produits ruinent vos ongles. Ils les affaiblissent, les rendent mous, cassants et dédoublés, sans compter le fait qu’ils irritent les voies respiratoires et tâchent les tissus. Des conséquences pas vraiment étonnantes lorsqu’on se renseigne sur la chaine de fabrication en laboratoire. Choix des pigments, intégration de la base pâteuse, envoi de la mixture à l’usine avant l’étiquetage, en bref, des étapes qui ne font pas autant rêver que sur Instagram…
Il suffit aux marques, même les plus prestigieuses, d’une pointe de marketing pour nous faire acheter du toluène au prix fou ! Une enquête de la Direction du commerce et de la répression des fraudes, l’a d’ailleurs prouvé en 2009, révélant que les phtalates prohibés et la concentration de formaldéhyde étaient supérieure aux 5% autorisés depuis 1996. Et que «sur des échantillons analysés, comprenant vernis et durcisseurs provenant de 200 points de vente, 10% étaient hors-la loi" (source, Le Point).
Vernis pas forcément bio mais bons élèves
Pas de panique mesdames, le marché, s’est depuis diversifié. Il propos aujourd’hui des formules allégées. Pas spécifiquement labellisés «bio », ces vernis moins performants sur la durée (craquelage des couches), sont tout de même plus sains pour le corps. La Cosmétique l’a bien compris : c’est l’argument du produit naturel qui pousse la femme soucieuse de l’environnement à sortir le portefeuille. Mais quelles sont les innovations dans le domaine, les marques «light» vers qui nous pouvons nous tourner ? Celles qui commercialisent des vernis à base de pomme de terre, de maïs, de pulpe de bois, ou de silice issue du bambou.
Une sélection qui fait du bien
Notre sélection de «non toxiques» s’est ainsi portée sur les flacons fortifiants et les huiles pour cuticules de Kure Bazaar, conçues avec 85% d’ingrédients naturels. Du rouge glamour au marron capuccino, il y a l’embarras du choix. Côté couleurs taupes, le choix se porte sur les vernis composés à 54% d’eau de chez Sue. La marque garantit sur son site, une couleur intense jusqu’à trois jours après l’application. On se laisse également tenter par la collection l’Oxygénée chez Nailberry, qui empêche le jaunissement de l’ongle. L’enseigne fondée en 2012 par Sonia Hully, remporte actuellement un franc succès auprès des vegan londoniennes.
On privilégie aussi la fabrication française avec les vernis à base de blé, manioc et huile de coco, de chez Manucurist. Et pour les coquettes qui n’aiment que les pastels, la quête ultime se fait chez Zao. Une marque qui se veut «organique » et qui met en avant un vernis à base de macérât de rhizome de bambou (feuilles et tiges extraites puis distillées).
Des formules développées pour les femmes enceintes
Après une telle sélection, difficile de renoncer à sa féminité, même lorsqu’on attend un enfant. L’argument phare des vendeuses pour nous diriger vers la caisse et nous faire acheter des solvants ! Des produits extrêmement dangereux pour le futur bébé, dès lors qu’ils passent la barrière du placenta. Le fœtus peut alors développer des malformations irréversibles. Futures mamans, filez plutôt là où l’on cible vos besoins. Chez Knockedup nails, les vernis ont beau être flashy, ils donnent le sourire en attendant le jour J !
Je fabrique mon vernis à ongles à la maison
Enfin, on peut concevoir son vernis maison. La recette est simple :
- une cuillère à soupe de fécule de maïs bio
- deux cuillères à soupe d’eau froide
- quelques gouttes de colorant alimentaire bio (et pas de poudre qui tâche).
Accordez des pauses à vos ongles afin de les laisser respirer, demandez conseil à votre dermatologue, consommez responsable et avisé et vous serez enfin prête pour une manucure !
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