Kukui Jefford est praticienne professionnelle de Lomi lomi à Honolulu depuis 1990. Elle a suivi de nombreux enseignements, et viendra en France transmettre le Lomi lomi Wāwae fin mars 2019 lors de deux stages exceptionnels. A cette occasion, elle a répondu aux questions de Nathalie Frossard, directrice de Plante & Planète.
Nathalie Frossard : Comment décrirais-tu le Lomi lomi ?
Kukui Jefford : Le seul moyen que j’ai de décrire le Lomi lomi est de dire que c’est de l’amour inconditionnel. Le Lomi est une part importante de la culture hawaïenne. Il guérit l’esprit, le corps, et l’âme. Il ramène le corps à l’équilibre.
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C’est difficile pour moi d’expliquer ce qu’est le Lomi et les rituels qui vont avec. Certains disent que les rituels, c’est un ensemble de règles ou d’actions. J’aime pour ma part utiliser le mot mythologie. Si on prend l’exemple des mouvements du Lomi. Ce qui le rend différent des autres massages, si on enlève la partie spirituelle, est la méthodologie. Et on peut y ajouter la partie spirituelle. Et l’intention qu’on donne est ce qui le rend beaucoup plus puissant. Dans notre culture, tout travail est une prière. Je pense que ce qui rend le Lomi vraiment spécial est qu’il englobe toutes ces composantes.
Comment as-tu découvert et appris le Lomi lomi ?
J’étais intéressée par le Lomi pour recevoir des massages, mais je ne trouvais pas d’enseignant. Alors que je m’occupais de ma fille, qui avait des problèmes, on m’a présentée à Papa Kalua, l’ami d’un ami de mon grand-père qui était un praticien incroyable de Lomi. Au fil des années, quand il traitait ma fille, il m’encourageait à suivre ses cours, mais je ne pouvais pas. Alors il m’en apprenait un peu quand je le voyais. A sa mort, j’ai emmené ma fille voir Ronnie Dudoit et Aunty Frannie, qui me montraient comment masser ma fille alors que je ne pouvais toujours pas suivre leurs cours.
Quelques années plus tard, le spa dans lequel je travaillais nous a tous encouragés à être formés au Lomi et Maka’ala Yates a été mon premier maître officiel. Puis j’ai rencontré Kahu Elithe qui m’a enseigné le Lomi Wāwae et m’a formée à l’enseigner. Je n’en ai rien fait pendant des années. Finalement, j’ai créé un soin pour le spa et formé mes collègues. Depuis j’ai continué à apprendre le Lomi par plusieurs autres maîtres qui chacun m’ont enseigné leur technique et leur amour de cet art.
Tu vas enseigner en France le Lomi lomi wāwae, qui se concentre sur les pieds et chevilles. Pourquoi commencer par là ?
J’enseigne le Lomi wāwae tout d’abord pour ne pas que ces enseignements précieux disparaissent. Je crois en son efficacité. Et j’ai hâte de venir transmettre mon amour de cet art particulier !
Un conseil bien-être ?
Pour moi le bien-être est une notion très personnelle. Ce que je recommande est d’y aller pas à pas. Commencer par faire ce qui vous fait sourire et vous rend heureux. Prendre le temps d’être en pleine nature et d’écouter. Sortir de sa tête pour être dans son cœur…
Propos recueillis et traduits par Nathalie Frossard.
> Stage à Paris du 23 au 26 mars et stage à Mont-Roc (Tarn) du 29 mars au 1er avril.> Renseignements et inscription auprès de Catherine Kaimana Assioma, au 06.68.68.86.39. Pour le Tarn, se renseigner sur le site de Joia Viva. Plus d'informations sur la page Facebook de Paris Lomi Lomi.
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