Il y aura un avant et un après. Passé la sidération, il a fallu absorber l’invraisemblance d’un monde où de nombreux « impossibles » devenaient « possibles » : 3 milliards d’individus confinés, on a encore du mal à y croire. Dans ce monde Post-Covid, la réalité prend donc une autre dimension et se réinstaller dans sa vie d’avant peut avoir un goût de « trop petit », un peu comme remettre ses chaussures fermées après l’été. On peut donc avoir envie de changer de job pour changer de vie ! D’habitude, c’est un processus long. Il s’agit déjà de savoir ce que l’on veut (ce qui n’est pas si simple) puis de faire taire les peurs de la partie la plus conservatrice de notre cerveau, celle qui invente des maximes paralysantes telles que : « je sais ce que je perds, pas ce que je gagne ». Or, ces deux mois ont joué pour beaucoup le double rôle de laboratoire et d’accélérateur. Une sorte de crash-test comme pour le télé-travail, qui a permis à des entreprises (comme PSA) d’accélérer un projet qu’elles portaient depuis longtemps.
Le confinement : une période de test
Pour certains, le crash-test c’est de s’être confinés à la campagne et d’avoir découvert in situ les joies du télé-travail au vert ; pour d’autres, c’est d’avoir gagné 3h par jour (en lieu et place des trajets) ; pour d’autres encore, c’est d’avoir redécouvert la joie de jouer avec leurs enfants ou une passion laissée de côté. De façon plus globale, cette situation inédite nous a poussés à des questionnements, des engagements, des initiatives singulières. Chacun (entreprises ou citoyens) y est allé de ses talents et convictions, indépendamment de son métier ou du rôle qu’il jouait jusque-là. Étonnamment : confinés, nous n’avons jamais été aussi libres et peut-être aussi vivants. Pour bâtir son monde d’après, l’erreur serait donc de banaliser cette période. De ne pas voir que le changement est déjà en place, que les priorités ont changé et qu’il ne s’agit pas de repartir de zéro. Pour trouver ou créer un job post-covid, je vous propose donc de vous inspirer de trois grandes tendances que cette période si particulière a exacerbées.
La responsabilisation
Vouloir comprendre… cette maladie, la gestion de la crise, l’après... Vouloir agir à son niveau et dépasser son rôle le cas échéant. C’est ce qu’inscrit cette crise en profondeur.
Ce sont ces psychologues, acteurs, professeurs… Finalement tout le monde, qui, quel que soit son métier participe au débat, organise des pétitions, déclame des lettres ouvertes, tels Vincent Lindon qui lance son appel ou Philippe Etchebest qui s’invente Porte-Parole des restaurateurs.
Les questions que cette tendance inspire : Quelles nouvelles responsabilités ai-je envie d’endosser sans me contraindre au rôle que je joue déjà ? Comment puis-je, là où je suis, approfondir ce qui m’intéresse et, pourquoi pas, élargir mon périmètre d’actions ?
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La nécessité d’être utile
Parce que vivre une épidémie confinée, c’est se rendre compte de ce que font pour nous ceux qui sont « au front », la question de sa propre « utilité » est devenue de plus en plus criante. Décider de mettre ses forces au service du bien commun est donc une tendance lourde qu’ont su saisir des LVMH, Lacoste, Air Liquide, PSA, Valéo… qui ont transformé leurs unités de production pour produire du gel hydroalcoolique, des masques ou des respirateurs.
Les questions que cette tendance inspire : Quelle cause me tient à cœur ? Comment je peux mettre davantage mes talents au service des autres au sein de mon job ou ailleurs ?
La capacité à saisir la préciosité du moment
Une fois la peur passée et les contraintes acceptées, il y a eu cette volonté de vivre ce moment « à fond » et d’en saisir les opportunités. Comme ces orchestres, ces ballets, ces acteurs qui ont rivalisé d’imagination pour créer des œuvres communes tout en étant séparés. Comme ces familles confinées qui ont réveillé leur créativité en inventant des blagues ou en composant des tableaux vivants. Ou encore, comme ces salariés ou entrepreneurs qui ont conçu des « side-projects », comme Erika, une ancienne du programme « Oser le Job de ses Rêves » qui rêvait de monter un lieu d’animation mais à qui le confinement a donné l’idée (plus simple) d’ateliers pour enfants via Zoom.
Les questions que cette tendance inspire : comment puis-je utiliser les contraintes pour innover, simplifier ? Quelles échéances me fixer pour me booster ? Comment remettre de la valeur sur le temps présent en comprenant que le travail, ce n’est pas juste un objectif à atteindre mais des tâches qui doivent me procurer du plaisir.
Cette incroyable période a rendu l’impossible obsolète. En profiter pour réévaluer ses croyances et pour dessiner son futur souhaitable, c’est aussi reprendre son pouvoir sur l’incertitude à venir. Alors, à vos rêves !