Ils possèdent toutes les connexions nerveuses pour l’éprouver mais pas encore les moyens de s’en défendre. Il est donc important d’être vigilant, et de la prévenir ou de la soulager dans toute la mesure du possible. On en a les moyens, médicaments (y compris la morphine en cas de besoin) ou traitements non médicamenteux, dont l’efficacité est prouvée : succion d’une sucette, solution sucrée, contact peau à peau, tétée au sein…
Si vous allaitez votre bébé, donner une tétée pendant certains soins ou examens douloureux (prise de sang, piqûre, vaccin, pansement, etc.) limite réellement la douleur, plusieurs études l’attestent. Par exemple, dans une étude faite à l’hôpital de Poissy/Saint- Germain sur des nouveau-nés subissant une prise de sang, ceux qui étaient au sein à ce moment-là manifestaient une douleur estimée à 1 sur l’échelle « Douleur aiguë du nouveau-né », contre 10 (la plus forte douleur selon cette échelle) pour ceux à qui on s’était contenté de donner de l’eau. Si vous n’allaitez pas ou plus, pensez au patch EMLA, à la sucette, à l’eau sucrée.
À l’hôpital, renseignez-vous sur les protocoles antidouleur et veillez à leur application. Et n’oubliez pas l’importance de votre présence aimante aux côtés de votre enfant. Encore trop d’hôpitaux préfèrent éloigner les parents en cas de soins douloureux ; il vous faudra peut-être insister pour rester avec lui. Soyez-en sûrs : vous êtes les mieux placés pour rassurer votre petit, c’est vous qui le connaissez le mieux et votre présence est son meilleur soutien.
Pour en savoir plus
Toutes les brochures de l’association Sparadrap et notamment Soins et examens douloureux : comment aider votre bébé ?
Cet articles est tiré du livre de Claude Didierjean-Jouveau et Martine Lagnier, Maman Bio. Mon bébé de la naissance à deux ans, paru aux Editions Eyrolles en 2008.
