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Quelles habitudes alimentaires adopter pour booster l'immunité de bébé ?

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Vous souhaitez commencer la diversification alimentaire avec votre enfant ? Veillez à respecter certains points pour agir en faveur de son immunité.

Rainier Ridao
Edwige Antier
Par Edwige Antier
Publié le 25 août 2021

Pour bien aborder l’âge de la diversification, la pédiatre Edwige Antier vous propose des menus adaptés à l’âge de votre enfant afin de lui permettre de bien grandir et de se constituer un capital santé solide. Découvrez ici les bonnes pratiques d'une alimentation alliée de l'immunité.


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Attention : ces menus indiquent ce que votre enfant PEUT manger et non pas ce qu’il DOIT manger. Le lait, qu’il soit maternel ou infantile jusqu’à 12 mois, puis maternel ou « de croissance » entre 12 mois et 3 ans, doit être maintenu, et vous lui en proposerez en complément des repas qu’il n’a pas appréciés. Rassurez-vous : tous les enfants en viennent spontanément à la diversification, chacun à son rythme.

Privilégiez les bons acides gras oméga-3

Toutes les études montrent que les enfants de moins de 3 ans ne mangent pas assez de matières grasses, et notamment d’oméga-3. Or, ils sont indispensables pour le développement cérébral et nerveux de votre enfant, et jouent un rôle favorable pour l’immunité, la mémoire, la vision, le cœur et l’équilibre du microbiote intestinal.

Ainsi, lors de la diversification alimentaire, on peut introduire des poissons gras et on cuisine avec des huiles de colza, de noix, de lin par exemple.

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Privilégier les huiles biologiques, vierges et par première pression à froid. Attention à ne pas cuire l’huile de colza ni l’huile de lin, et à les conserver au frais.

Attention aux yaourts allégés

L’enfant a besoin de graisses mais on évitera les aliments allégés, fromages et yaourts 0 %. Les yaourts aromatisés 0 % ne sont pas adaptés aux besoins des enfants en pleine croissance, car ils sont sucrés, contiennent des adjuvants, du saccharose et des édulcorants. Mieux vaut donner des yaourts entiers nature en y ajoutant de la confiture ou du miel. Encore mieux, privilégiez les yaourts avec du lait infantile car ils sont adaptés aux besoins nutritionnels de votre enfant. On pourra ajouter des amandes en poudre, riches en fibres et en polyphénol (antioxydant).

Sélectionnez ses céréales du petit-déjeuner

Même s’il est pratique de donner à son enfant des céréales pour le petit-déjeuner, attention au sucre, aux arômes, aux colorants. Mieux vaut préférer des flocons d’avoine agrémentés de fruits frais ou secs et de miel, par exemple.

N’ajoutez pas de sel

Il y en a naturellement dans les aliments. Si votre enfant prend trop tôt le goût des plats salés, l’excès de sel pourra retentir sur son système rénal et cardio-vasculaire. Il aura plus de risques d’obésité et d’hypertension. Évitez donc de rajouter du sel lorsque vous cuisinez !

Que faire si votre enfant ne veut pas manger de fruits ?

Le fruit frais pressé en jus ou coupé, en tout petits morceaux dans un yaourt, a la même valeur nutritive qu’un fruit entier. En revanche, le jus de fruit industriel n’est pas une réponse à la soif. Ne lui donnez pas l’habitude de confondre gourmandise et soif et servez-lui de l’eau.

La découverte du goût

Vers 18 mois à 2 ans, c’est l'âge de la néophobie alimentaire : votre enfant rejette tout ! Que faire ? C’est l’occasion de lui apprendre à nommer les aliments, à les reconnaître, à jouer avec eux, et de lui expliquer que bien manger, c’est important pour avoir de l’énergie, pour faire tout ce qu’on veut pendant la journée et aussi pour bien dormir le soir ! Mais surtout ne le forcez pas, n’insistez pas pour qu’il goûte, vous bloqueriez tout désir !

Faites confiance à l’instinct alimentaire de votre enfant

Edwige se souvient d’une expérimentation intéressante faite à l’hôpital alors qu’elle était jeune interne. Les petits patients dans leur lit chez les « moyens » (entre 18 mois et 3 ans) recevaient sur un plateau leur repas complet : entrée-plat-dessert. On les laissait manger seuls. Les premiers jours, ils se précipitaient sur le sucré, mais au bout de 48 heures, la plupart prenaient leurs repas dans l’ordre traditionnel, en terminant par le dessert !

La meilleure boisson est l’eau pure

Vérifiez jusqu’à 6 mois la mention « eau adaptée à la préparation des biberons ». Ensuite, vous pourrez donner l’eau recommandée par les services de votre mairie.

Le corps du nourrisson est constitué à 75 % d’eau, dont 80 % dans le cerveau. Plus votre enfant est jeune, plus il risque de se déshydrater ; ce taux diminue progressivement au cours de l’enfance.

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Nourrisson, il trouve l’eau dont il a besoin dans son lait. Il faut lui apporter de l’eau en complément, enrichie en soluté de réhydratation, en cas de :

• Diarrhées.
• Vomissements.
• Fièvre.
• Coup de chaleur.

La déshydratation se produit en quelques heures. Surveillez ses couches : si votre bébé urine moins que d’habitude, il peut être en risque de déshydratation.

À partir de la diversification, vous devez lui proposer de l’eau à chaque repas, car il ne saura pas manifester sa soif.

Faut-il donner un supplément vitaminé ?

En dehors de la vitamine D, les vitamines se trouvent dans une alimentation diversifiée. Certains enfants peuvent avoir des risques de carences, en particulier lors de régimes végétariens ou végétaliens, et la prise d’une préparation multivitaminée peut alors être fortement conseillée. Parlez-en à votre pédiatre.

Un supplément de vitamines et de minéraux ne remplace toutefois jamais une alimentation variée et équilibrée.

Le livre :

Mon enfant en pleine santé de Edwige Antier paru aux éditions Eyrolles

Cet extrait est tiré du livre Mon enfant en pleine santé de Edwige Antier paru aux éditions Eyrolles.

La Dr Edwige Antier, pédiatre à Paris, accompagne les parents et les professionnels des crèches et prône l'éducation positive. L'une des voix de Radio-France pendant 26 ans, elle a déposé en 2010 la proposition de loi dite "contre la fessée". Elle enseigne l'aide à la parentalité à l'E-faculté de psychologie.

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