En médecine traditionnelle chinoise, il est tout à fait cohérent de lier les fragrances de sa maison aux séquences énergétiques nommées "saisons" . Il s’agira toujours de touches aromatiques plutôt que de saturations en huiles essentielles. Et si l’on utilise un diffuseur électrique, il devra être équipé d’un séquenceur afin de pouvoir fonctionner un maximum de deux minutes trois à quatre fois par heure. Sinon, les pomanders et autres pots-pourris aromatiques seront les bienvenus près de l’entrée de la maison, dans les toilettes et la salle de bain…
Les parfums du printemps
Utiliser des extraits naturels de :
• d’agrumes (citron, pamplemousse, orange bigarade, mandarine verte ou rouge, bergamote...)
• de citronnelle (de Ceylan, de Java...) ou de lemon-grass
• de myrte citronné (en fait, ce n’est pas un myrte mais un arbre d’Australie, Backhousia citriodora )
• de litsée citronnée
• de menthe citronnée
• d’eucalyptus citronné
• de thym citronné
• de verveine citronnée
• de mélisse
• de lilas
• de glycine
• de muguet
• de mimosa
Ces quatre dernières espèces pourront aussi couvrir les intersaisons grâce à leurs fragrances plus douces et sucrées. Rares et précieuses, on pourra les chercher issues d’extractions dites "au CO2 supercritique".
Le printemps offre les odeurs naturelles de l’herbe nouvelle et des jeunes pousses, suivies de celles des violettes, des pâquerettes, des jacinthes, des narcisses, du mimosa ou des premières glycines...
Les parfums de l'été
Utiliser des extraits naturels de :
• de pins et de résineux
• d’oliban (encens en larmes)
• de cèdre (de l’Atlantique, de l’Atlas...)
• de myrrhe
• de vétiver (racines)
• d’œillet ou de dahlia (extractions naturelles encore rarissimes, hélas)
• de thé (notamment fumé), et d’autres résines, comme le mastic de Chios (Pistacia lentiscus ssp. Chia), le benjoin, le copaïba (ou baume de copahu), l’élémi ou le styrax…
Dans la nature, les fruits mûrs exhalent : les notes fruitées seront donc aussi bienvenues (cassis… ou extraits naturels de mangue, banane, fraise…).
Les parfums de l'automne
Utiliser des extraits naturels de :
• de gingembre
• de poivres (diverses variétés)
• de baies roses
et les huiles essentielles aux notes :
• cuirées (ciste ladanifère, styrax, oud87, gaïac…),
• chyprées (giroflée, tubéreuse, mousse de chêne, labdanum, lys peut-être…).
La nature offre des notes empyreumatiques de feuilles et de bois séchés ou grillés, de mousses, voire de champignons… et l’on flirte ici avec les fragrances associées à la saison suivante.
Les parfums de l'hiver
Utiliser des extraits naturels de :
• de vétiver
• de mousse de Corse
• de santal (attention, l’espèce dite "de Mysore", la plus réputée, est en grand danger de surexploitation en Inde)
• d’iris
• de musc végétal (voire animal, si l’on est en accord avec l’éthique et la sensibilité vibratoire du produit)
• de civette ou de castoréum (toujours d’origine animale)
• d’ambre (minéral ou d’origine marine), et vers des huiles essentielles boisées (bois de Siam, bois de gaïac, bois d’amyris ou bois de cabreuva)
Les Chinois associent à l’hiver les notes moisies, croupies ou putrides… assurément moins tentantes comme parfums !
Cet extrait est tiré du livre Encens et parfums thérapeutiques de Daniel Kieffer paru aux éditions Grancher.