Quêteure de possibles, écrivain, anthropologue et auteur compositeur interprète franco-québécoise, Sarah Roubato interroge par les mots la possibilité de changement de nos sociétés. Sa lettre publiée sur Mediapart «Lettre à ma génération : pourquoi je n’irai pas qu’en terrasse» suite aux attentats du Bataclan devient l’article le plus lu de l’histoire du journal. Quand les routes toutes tracées ne lui apportent pas ce qu’elle cherche, elle n’hésite pas à prendre les tournants. Des grandes écoles françaises aux universités québécoises, des colloques au terrain de recherche, des murs du conservatoire à l’école des bars et des petites scènes, elle ne perd jamais son verbe: exprimer les potentiels.
Elle crée des spectacles mêlant chanson et théâtre où elle s’accompagne au piano et à la guitare, avec ses propres textes et des chansons des répertoires francophones américains et hispanophones. Sur son blog elle pose sur l’actualité un regard transversal qui permette de sortir des schémas binaires. Elle interroge notre rapport aux autres, au vivant, ce que nous considérons comme acquis, l’influence des nouvelles technologies sur nos vies, et défend la diversité dans tous les aspects de nos vies.
Persuadée que le rapport entre créateur et public doit se réinventer, elle crée des veillées, rencontres organisées par les lecteurs/spectateurs, où la proposition artistique – spectacle, lecture ou écoute de portraits sonores – est le prétexte d’une rencontre citoyenne pour envisager d’autres possibles pour notre société. Elle en a donné plus de 300 chez les habitants, dans des fournils de boulanger, des caveaux de vignerons, des fermes, des écoles de cirque, et à domicile. En 2018, elle est invitée par Michel Onfray à donner à l’Université Populaire de Caen un séminaire à partir de ses recherches, Anthropologie des semeurs du changement. Elle crée le média Lettres d'une génération qui donne la parole aux 15-25 ans en recueillant leurs lettres.
