La revue "Environmental Sciences Europe" publie l'étude de 2012 du scientifique Gilles-Eric Séralini sur la toxicité du maïs NK603 et de l'herbicide RoundUp, fabriqué par Monsanto. D'abord publiée il y a deux ans dans la revue "Food and Chemical Toxicology", elle avait été retirée en raison de la méthodologie du chercheur. Les données avaient également été rejetées par l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en France.
Une étude alarmante
Selon le Nouvel Observateur, cette nouvelle publication repose sur les mêmes résultats. "La toxicité du Roundup et ses impacts sur les organes de détoxification du corps, le foie et les reins ainsi que sa capacité à perturber le système hormonal à très faible dose" en sont le coeur, confirme l'association Criigen, dont est membre le Pr Séralini.
Souvenez-vous, le professeur avait publié une série de photos de ces rats, nourris durant deux ans à ce maïs transgénique. Ils comportaient de nombreuses tumeurs mammaires, mais également des problèmes rénaux, des perturbations hépatiques et des hormones sexuelles.
Rouvrir le débat sur les OGM et pesticides
Victime de virulentes attaques, l'étude du Pr. Séralini n'a pas été prise en compte par les scientifiques. Les débats suscités ont balayé le problème de santé publique que peut poser les OGM ou l'herbicide RoundUp émis par l'article. Une erreur pour la Coordination Nationale Médicale Santé Environnement (CNSME), qui a publié une lettre de soutien au chercheur, lors de la première publication de l'étude.
L'objectif de cette seconde publication est de permettre la transparence scientifique et une discussion neutre sur ce sujet houleux. Les données brutes sont en "open source", ce qui signifie que tous les scientifiques y ont accès librement, contrairement à ce que font les industries, tenues par le secret industriel.