Si vous n’en pouvez plus des articles sur les règles, je vous conseille vivement de lire ces quelques lignes. Moi aussi, je n’en pouvais plus de cette obsession de revenir à notre statut de mammifère hormonal pour justifier nos états d’âmes. Et pourtant...
Pendant des années, j’ai vécu comme coupée en deux. Ma tête formatée de médecin, qui savait comment fonctionne le corps de la femme, de manière cyclique, en fonction des variations hormonales et leurs impacts « mécaniques » sur les ovaires, l’utérus, la peau, les douleurs... Et mon corps subissait des hauts et des bas un peu aléatoires, tant et si bien que je me demandais à quoi servaient ces cycles, à part me créer des contraintes dans ma vie de femme hyperactive. Et puis un jour, j’ai réuni mes connaissances théoriques à mon quotidien corporel, émotionnel, énergétique, mental. Et là, j’ai réalisé que j’avais un sacré trésor, une boussole intérieure qui pouvait me guider là où c’était le plus juste pour moi, en terme d’économie d’énergie et d’optimisation de mon potentiel organisationnel, empathique, créatif et intuitif. Et mes émotions pouvaient être un messager pour aller nourrir mes besoins en profondeur. Alors, prêtes pour casser 3 mythes, en mode tête/cœur/corps intégratif ?
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1- Nous sommes linéaires. Faux. Notre travail, la société, tout est construit pour des humains qui seraient linéaires et performants dans le temps. Comment être linéaire alors que nos hormones sexuelles, responsables de notre mode d’interaction avec l’environnement, fluctuent au cours d’un cycle, et ce même chez les femmes sous pilule, les femmes qui n’ont plus d’utérus, et les femmes ménopausées ? Être cyclique, goûter à différentes énergies dans le temps, c’est ce qui fait notre richesse.
2- Les émotions « négatives » sont des freins, il faut lutter contre. Faux : les émotions sont une énergie en mouvement qui nous indiquent notre connexion à nos besoins profonds. Une émotion agréable nous souligne qu’un besoin est nourri, alors qu’une émotion désagréable nous indique qu’un besoin n’est pas nourri. Tant que nous n’accueillons pas toutes nos émotions, nous ne pouvons pas les métaboliser, et elles se représenteront dans toutes nos prises de décisions de manière inconsciente, et parfois exacerbées. Elles varient aussi en fonction de nos phases de cycles.
3- Le syndrome pré-menstruel, et autres troubles psychosomatiques, c’est le stress, c’est dans la tête. Faux. Ces signes liés à des moments particuliers du cycle pourraient être un moyen pour le corps de nous dire de ralentir, de sortir de « la boîte » des conventions, de faire autrement, de revenir à soi.
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Dr Nathalie Geetha Babouraj @DocLaLuna
Auteure de « Ma détox ayurvédique colorée » (Courrier du livre, Juillet 2017)
Retrouvez toutes les actualités de Nathalie sur son site Institut de Santé Intégrative et sur sa chaîne Youtube DocLaLuna TV
